— Publié le 28 mai 2023

Première mise en examen dans le Qatargate

Football

La dégringolade continue pour Reynald Temarii (photo ci-dessus). L’ex dirigeant tahitien, ancien vice-président de la FIFA, a été mis en examen pour corruption passive dans l’enquête sur l’attribution au Qatar du Mondial de football en 2022. Suspendu huit ans en 2015 de toute activité liée au football, il était placé depuis novembre 2021 sous le statut de témoin assisté. Les faits qui lui sont reprochés remontent au mois de décembre 2010, au moment du vote du comité exécutif de la FIFA pour l’attribution du Mondial 2022. Ancien président de la Confédération océanienne de football (OFC), Reynald Temarii ne pouvait plus siéger au comex de l’instance, pour avoir été suspendu un mois plus tôt pour infraction au code d’éthique. En son absence, l’OFC devait désigner un remplaçant, censé accorder sa voix à l’Australie au premier tour de scrutin puis, en cas d’échec, aux Etats-Unis, principaux rivaux du Qatar. Mais la veille du vote, le Tahitien a décidé de faire appel de sa suspension. Une volte-face très inattendue, puisqu’il avait dans un premier temps annoncé accepter la sanction. Selon les statuts de la FIFA, son appel privait l’OFC d’un représentant lors du vote. Le 2 décembre 2010, le Qatar l’a emporté devant les Etats-Unis. Interrogé par la télévision tahitienne samedi 27 mai, Reynald Temarii s’est dit serein. « C’est un non-événement, la vérité ne change pas, il n’y a jamais eu de corruption, a-t-il expliqué. Avec mes avocats, nous attendons les pièces que nous avons réclamées pour comprendre les raisons de cette mise en examen ». Selon lui, elle pourrait être liée à la décision de la cour d’appel de Paris de changer les juges d’instruction en charge du dossier.