— Publié le 26 avril 2023

Nicolas Sarkozy visé par une plainte

Qatar 2022

Nouvel épisode dans le feuilleton des soupçons de corruption dans l’attribution au Qatar du Mondial de football en 2022. Il met en vedette un acteur français et un autre qatari. Selon Le Monde, une plainte a été déposée contre l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, et l’ex Premier ministre du Qatar, Ben Jassem al-Thani, par l’association anti-corruption Anticor. Déposée le 7 avril, elle vise également l’ex-bras droit de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, et le publicitaire François de La Brosse. Les quatre hommes sont accusés par Anticor de trafic d’influence, corruption d’un agent public étranger, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel. Anticor s’appuie sur un article du site Mediapart, publié en septembre dernier, où est révélée une collaboration à titre gratuit de François de La Brosse, via sa société ZNZ Group, à la campagne présidentielle remportée par Nicolas Sarkozy en 2007, puis en tant que conseiller à la communication à l’Elysée. En 2011, ZNZ rencontrant des difficultés financières, François de La Brosse sollicite l’ancien chef de l’Etat, puis Claude Guéant. ZNZ et une société qatarie, Q.Media – propriété du gendre de Ben Jassem al-Thani -, auraient ensuite signé un protocole d’accord pour la création d’une chaîne de télévision sur Internet, « Enjoy Qatar », contre le versement de 600.000 euros. « Sommes-nous ici face à une offre de pacte corruptif qui aurait été faite dans l’objectif propre et unique de remercier François de La Brosse pour ses services, ou bien face à la réalisation partielle d’un pacte corrupteur plus vaste qui aurait été conclu antérieurement entre Nicolas Sarkozy et le Qatar ? », s’interroge l’association Anticor dans sa plainte, consultée par l’AFP. Selon son avocat, Me Jean-Baptiste Soufron, « il était important qu’Anticor se saisisse de ce dossier en raison de ses liens potentiels avec l’attribution de la Coupe du monde au Qatar d’une part, mais aussi en raison des potentiels trafics d’influence et actes de corruption qui auraient été commis directement en lien avec une campagne présidentielle. »