— Publié le 6 mars 2023

Les gouvernements doivent rester à leur place

ASOIF

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Pas de surprise : la question russe et biélorusse a dominé l’ordre du jour et les débats de la dernière réunion du Conseil de l’Association des fédérations internationales des sports olympiques d’été (ASOIF), en fin de semaine passée à Lausanne. Prudente, l’organisation présidée par l’Italien Francesco Ricci Bitti ne s’est pas risquée à afficher une position trop tranchée sur un possible retour des athlètes des deux pays dans les compétitions internationales. Mais elle a expliqué dans un communiqué être « prête à collaborer avec le CIO et les comités olympiques nationaux pour clarifier une définition pratique des « athlètes neutres », étape nécessaire pour étudier plus avant la participation potentielle des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques. » Selon l’ASOIF, la question de la neutralité s’avère « très complexe pour les fédérations internationales en raison de leur spécificité et du processus de qualification particulier. Des solutions différentes peuvent être requises pour des sports différents. » Le Conseil souligne également en toutes lettres la « nécessité d’empêcher l’influence des autorités publiques dans les affaires sportives« , une façon de signifier que la présence, ou non, des athlètes russes et biélorusses aux Jeux de Paris 2024 ne doit pas être décidée par les gouvernements, mais par le mouvement olympique. L’assemblée générale de l’ASOIF se déroulera en mode hybride le 31 mai 2023 à Lausanne, une date qui coïncidera avec le 40ème anniversaire de sa création. L’ordre du jour de cette année s’annonce très riche, avec l’élection de trois membres du Conseil, le système de partage des revenus versés par le CIO aux fédérations internationales pour les Jeux de Paris 2024, mais aussi des rapports du CIO, de l’AMA, de l’Agence internationale de contrôle et des comités d’organisation de Paris 2024, Dakar 2026 et Los Angeles 2028.