— Publié le 26 janvier 2023

Les athlètes russes voient le bout du tunnel

CIO

Rien n’est encore décidé, mais la suite ne fait plus guère de doute : les athlètes russes et biélorusses devraient pouvoir participer à nouveau aux compétitions internationales. Avant la fin de l’année, très certainement. A temps, donc, pour envisager vivre de l’intérieur les Jeux de Paris 2024. Réunie mercredi 25 janvier, la commission exécutive du CIO a dégagé encore un peu plus une voie ouverte en décembre dernier lors du Sommet olympique à Lausanne. L’instance explique, dans un communiqué, avoir organisé des consultations téléphoniques les 17 et 19 janvier 2023 avec les membres du CIO, le réseau mondial des représentants des athlètes, les fédérations internationales et les comités nationaux olympiques. Il en est ressorti une forme d’unanimité sur les trois points discutés : le maintien des sanctions à l’encontre des États et gouvernements russes et biélorusses, la poursuite de l’effort de solidarité avec les athlètes et la communauté olympique en Ukraine, et enfin l’éventuelle participation à des compétitions sportives d’athlètes individuels possédant un passeport russe ou biélorusse. Sauf improbable retournement de situation, les compétiteurs des deux pays devraient donc retrouver leurs places dans le paysage sportif international. Mais il leur faudra, pour cela, renoncer à leurs couleurs, leur drapeau et leur hymne en cas de victoire. Les Russes en ont pris l’habitude. Le CIO l’explique : la grande majorité des personnes consultées à la mi-janvier a exprimé son souhait de voir « respecter les droits de tous les athlètes à être traités sans discrimination d’aucune forme, conformément à la Charte olympique. Il n’appartient pas aux gouvernements de décider des athlètes qui peuvent participer à une compétition et de ceux qui ne le peuvent pas. Aucun(e) athlète ne devrait être interdit(e) de compétition sur la seule base de son passeport. » Précision, et difficulté en perspective : seuls les athlètes « qui respectent pleinement la Charte olympique pourraient participer« , à savoir ceux qui n’auront pas été à l’encontre de la mission de paix du CIO en soutenant activement la guerre en Ukraine, et ceux qui se conformeront entièrement au Code mondial antidopage et à l’ensemble des règles et règlements antidopage correspondants. Il reviendra aux fédérations internationales de trier le bon grain, une tâche qui pourrait s’avérer complexe dans le cas, fréquent en Russie, d’athlètes appartenant à un club de l’armée. Enfin, le CIO explique que la proposition du Conseil olympique d’Asie (OCA) de donner à ces athlètes accès aux compétitions organisées sur le continent asiatique a été « saluée et accueillie favorablement. » La voie est libre, donc. Reste à savoir à quel moment le feu vert sera donné à l’Asie, puis dans un deuxième temps au reste du monde, d’inviter les athlètes neutres de Russie et Biélorussie dans les compétitions internationales.