Volte-face en Russie. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé en fin de semaine passée avoir été saisi d’un appel de l’Agence antidopage russe (RUSADA) sur le cas de la patineuse Kamila Valieva. Surprise : l’appel concerne la décision prise par le propre tribunal disciplinaire de la RUSADA de ne pas sanctionner la jeune patineuse russe, convaincue de dopage en décembre 2021 aux championnats de Russie, mais autorisée à concourir moins de deux mois plus tard aux Jeux d’hiver de Pékin 2022. Difficile à comprendre. L’appel de la RUSADA fait suite à ceux déposés quelques jours plus tôt par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et l’Union internationale de patinage (ISU). Les trois parties réclament la même chose : une sanction contre Kamila Valieva, blanchie l’an passé par le tribunal disciplinaire de l’agence russe antidopage, une instance indépendante de RUSADA, qui avait estimé que la jeune patineuse n’avait commis « aucune faute ou négligence. » Aucune date d’audience n’a encore été fixée. Mais l’affaire s’annonce assez inédite. Jamais, en effet, le TAS n’avait été saisi par la RUSADA pour une affaire concernant un athlète et une instance disciplinaire russes.
