— Publié le 19 octobre 2021

La LEN s’enfonce dans la crise

Natation

Parfum de crise à la Ligue européenne de natation (LEN). Lors du dernier congrès de l’instance, organisé à la fin du mois de septembre à Budapest, 24 fédérations nationales, rassemblées au sein d’un groupe d’opposants baptisé “L’Europe pour tous” (E4A), a présenté une pétition réclamant la tenue le 5 février prochain à Paris d’un congrès extraordinaire. Les présidents contestataires, regroupés derrière le Portugais António José Silva et le Croate Josip Varvodic, réclament notamment la démission du Bureau actuel de la LEN et l’organisation de nouvelles élections. Leur demande a été enregistrée. Mais elle ne semble pas avoir été entendue par l’équipe actuelle de l’instance continentale. Dans un courrier signé par les présidents des fédérations contestataires (dont la France, l’Allemagne, la Russie, la Suisse, la Belgique et l’Autriche), dont FrancsJeux a eu une copie, António José Silva et Josip Varvodic renouvellent leur demande d’un congrès extraordinaire en février 2022 à Paris. Ils s’étonnent que cette demande ne figure pas dans les communiqués de presse officiels de la LEN publiés après le congrès de Budapest. Enfin, ils réclament une information précise et détaillée sur la procédure de désignation des candidats pour les élections au Bureau de la LEN, réclamées dans le cadre du prochain congrès extraordinaire. A l’heure où la Fédération internationale de natation (FINA) a lancé un vaste plan de réformes, la crise ouverte à la LEN tombe au plus mauvais moment. Mais l’instance continentale, présidée par l’Italien Paolo Barelli, n’en est pas à ses premiers remous. En mars dernier, la police suisse a fait une descente dans ses bureaux de Nyon pour saisir des documents, à la suite d’allégations d’irrégularités financières et de malversation. Mais l’enquête n’a pas abouti.