— Publié le 10 décembre 2021

La France exclut un boycott diplomatique

Pékin 2022

Sauf retournement de situation, la France ne rejoindra pas en février prochain le camp des pays occidentaux ayant décidé un boycott diplomatique des Jeux d’hiver de Pékin 2022. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, l’a annoncé jeudi 9 décembre sur BFM TV : « Quant à un boycott diplomatique (…), la France ne le fera pas. Le sport est un monde en soi, qui doit être protégé de toute ingérence politique« . A la différence des Etats-Unis, de l’Australie, du Royaume-Uni et du Canada, la France devrait donc être représentée aux Jeux de Pékin par une délégation officielle. Toujours selon Jean-Michel Blanquer, elle devrait être conduite par Roxana Maracineanu, la ministre déléguée chargé des Sports. Au cours de la même journée, jeudi 9 décembre, Emmanuel Macron a confirmé en conférence de presse la position de la France. « Il faut être clair, soit on dit : on fait un boycott complet et on n’envoie pas d’athlètes ; soit on dit : on essaie de réengager les choses et d’avoir une oeuvre, une action utile comme toujours à l’international », a précisé le président de la République. Emmanuel Macron a ajouté que, pour lui, un boycott purement diplomatique des Jeux serait une mesure « toute petite et symbolique ». Pas de boycott diplomatique, donc, mais une position commune de l’Union européenne sur la question de la Chine et des droits humains, a nuancé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. S’exprimant le même jour lors d’une conférence de presse conjointe à Paris avec sa nouvelle homologue allemande, Annalena Baerbock, Jean-Yves Le Drian a insisté sur la nécessité pour les pays européens de se mettre d’accord sur une réponse diplomatique à afficher face à la Chine à l’occasion des Jeux de Pékin. Même son de cloche côté allemand. Annalena Baerbock a évoqué, au cours de la même conférence de presse, le cas de la joueuse de tennis Peng Shuai. « Lorsqu’une femme porte une telle accusation, elle doit être entendue dans un contexte international. Nous devons poursuivre l’affaire et parvenir à une réponse commune« ; a suggéré la nouvelle ministre allemande des Affaires étrangères.