— Publié le 29 avril 2024

Deux poids, deux mesures

ACNO

Il fallait s’y attendre. L’Association des comités nationaux olympiques (ACNO) a rejoint à son tour le camp des opposants à World Athletics et à sa décision d’attribuer une prime de 50.000 dollars aux médaillés d’or des Jeux de Paris 2024. Réuni en fin de semaine passée à Athènes, son comité exécutif a publié un communiqué tout entier dédié à cette question, où il exprime ses « préoccupations » et annonce soutenir la récente prise de position, hostile à l’initiative de World Athletics, de l’Association des fédérations internationales des sports olympiques d’été (ASOIF). Une initiative qui, selon l’ACNO, « menace de saper les principes de solidarité qui sont au coeur du mouvement olympique ». L’instance poursuit : « Les Jeux olympiques ne peuvent être comparés à aucun autre événement et les valeurs uniques de l’Olympisme, incarnées par les athlètes de toutes les nations, doivent être protégées et préservées (…) Le conseil exécutif a souligné que la décision d’attribuer ou non des prix aux athlètes devrait rester au niveau national et qu’elle est mieux coordonnée par les CNO et les gouvernements dans le but de célébrer les performances nationales dans tous les sports. » Prompte à critiquer la décision de World Athletics, l’ACNO n’a jamais élevé la moindre réserve sur les primes de médailles accordées par les gouvernements et par ses propres membres, les comités nationaux olympiques, dont les écarts d’un pays à l’autre se révèlent parfois considérables. Aux de Paris 2024, par exemple, une médaille d’or rapportera 35.000 dollars à un athlète américain, 80.000 euros à un français, et au moins 5 millions de dollars HK (600.000 euros) à un hongkongais.