« Je pense qu’il est clair pour tout le monde que nous ne luttons pas seulement contre le changement climatique, mais contre une urgence climatique mondiale. » Fabio Azevedo a choisi des mots forts pour accompagner la présentation du plan de la Fédération internationale de volleyball en matière de durabilité. La FIVB souhaite être un élément moteur, en engageant toute sa communauté avec elle.
« Pour les gens, pour la planète, pour le volleyball »
La FIVB a identifié cinq piliers : la responsabilité environnementale (réduction de l’empreinte, favoriser la biodiversité), l’intégrité et l’inclusion (rendre le volley accessible à tous et soutenir le bien-être de la communauté), la transparence, un héritage positif et durable (faire du volley un vecteur de bénéfices sociaux, environnementaux et économiques), et enfin un leadership collaboratif (s’associer aux athlètes, aux communautés, aux institutions et aux fondations). « Avec cet engagement, nous assumons la responsabilité de façonner un avenir où notre sport contribue à un avenir durable et aide à construire un monde meilleur : pour les gens, pour la planète, pour le volleyball », martèle Fabio Azevedo.
Cette année, la FIVB a déjà pris deux engagements concrets, d’une part via Sports for Nature, et de l’autre via le Cadre d’action des Nations Unies pour le climat. Elle a aussi collecté des données relatives aux domaines environnemental, social et de la gouvernance. La FIVB et Volleyball World ont travaillé avec les comités d’organisation, les fédérations nationales et les villes hôtes concernés par sept événements majeurs en 2025 afin d’intégrer la durabilité dans la planification et la mise en œuvre de ces compétitions – en Slovénie, en Pologne, en Chine, en Thaïlande, aux Philippines, en Allemagne et en Australie.
« Ces événements sont évalués à l’aide d’un cadre de mesure structuré conçu pour évaluer à la fois leurs contributions positives et leurs coûts environnementaux et sociaux, y compris le calcul de l’empreinte carbone de chaque événement. L’objectif n’est pas seulement de collecter des données, mais aussi de générer des informations exploitables, de formuler des recommandations pour des améliorations futures et d’identifier les meilleures pratiques pouvant être appliquées à l’ensemble du sport », précise la FIVB. La mobilité, la responsabilité sociale, l’héritage, la communication, les infrastructures, la gestion des déchets ou encore la consommation d’énergie font partie des critères pris en compte.
Le beach face à la montée du niveau des mers et aux chaleurs extrêmes
Prochaine étape de la feuille de route, en 2026 : mettre en place des structures de gouvernance et des mécanismes d’engagement des parties prenantes pour soutenir la mise en œuvre du plan à long terme ; évaluer les impacts matériels en matière de durabilité ; valider les conclusions et les priorités stratégiques par le biais d’un examen par des experts et d’une large consultation.
À partir de 2027, la FIVB lancera le dernier étage de la fusée en fixant des objectifs mesurables, réalistes, à tenir dans des délais impartis. Elle mettra en œuvre « des initiatives ciblées qui répondent aux priorités identifiées et favorisent un changement systémique », intègrera la durabilité dans « toutes les structures de gouvernances, toutes les opérations et tous les processus décisionnels », et suivra les progrès réalisés grâce à « des systèmes d’évaluation rigoureux ».
« Le volley est directement touché par les crises d’aujourd’hui, rappelle la FI. La montée du niveau des mers menace les sites de beach-volley, tandis que les chaleurs extrêmes mettent en danger la santé et les performances des athlètes. Le volleyball est guidé par la conviction que ses valeurs et sa communauté appartiennent à tous, mais les inégalités sociales peuvent limiter l’accès à ce sport que nous nous engageons à partager. Nous sommes contraints d’agir de manière décisive, en réduisant notre empreinte environnementale tout en maximisant notre contribution sociale positive. »

