
L’affaire est close. Le Tribunal arbitral du sport et le tribunal de la Fédération internationale de tennis de table (ITTF) ont tous les deux rejeté les appels déposés par le candidat à la présidence de l’instance, Khalil Al-Mohannadi, et la fédération du Qatar. L’Assemblée générale pourra donc se terminer, six mois après avoir commencé, le 15 novembre. La réunion se tiendra de manière virtuelle afin de rassembler un maximum de participants et de repartir sur des bases plus sereines.
Aller de l’avant avec « une unité renouvelée »
L’ordre du jour a déjà été annoncé : élection des vice-présidents exécutifs de l’ITTF, ratification des membres du Conseil de l’ITTF, nomination des membres des comités, puis viendront le sujet du centenaire de l’organisation et de la prochaine assemblée générale. « L’ITTF est convaincue que la reprise de l’Assemblée générale permettra de conclure ce chapitre dans un esprit positif et offrira l’occasion d’aller de l’avant avec une unité renouvelée, pleinement dédiée à la promotion du tennis de table dans le monde entier », affirme l’instance dans un communiqué.
« Nous n’étions pas en sommeil ces derniers mois », assure Petra Sörling à Francs Jeux, citant le succès des Grands Smashes de Las Vegas et Malmö. Néanmoins, « nous avons besoin de notre comité exécutif maintenant pour pouvoir avancer », souligne la présidente. « Le plus important est d’assembler une bonne équipe et de se concentrer sur le futur. Nous avons de très bons candidats, de tous les continents. Je suis quasiment sûre que pour la première fois, nous aurons une femme parmi nos vice-présidents », ajoute-t-elle, en insistant sur la nécessité de représenter le monde du tennis de table dans toute sa diversité. Quatre femmes, issues de quatre continents différents, sont candidates : Beatrice Romanescu (Roumanie), Hajera Kajee (Afrique du Sud), Zeina Rashid (Jordanie) et Virginia Sung (Etats-Unis).
Constitution, gouvernance et marketing
Une fois formée, cette nouvelle équipe travaillera notamment sur le projet de refonte de la Constitution de l’ITTF. « Quand les vice-présidents seront élus, nous pourrons avancer plus rapidement. Notre Constitution a 100 ans, il est temps d’en mettre en place une nouvelle. Le paysage sportif a complètement changé. Nous sommes aussi en concurrence avec d’autres activités, TikTok, etc. Cette Constitution sera bâtie avec nos membres donc elle reflétera notre mouvement, ainsi que l’époque dans laquelle nous vivons. J’espère qu’elle pourra nous guider et nous inspirer. Nous avons une dynamique : en Suède, on m’a demandé pourquoi nous ne déplacions pas légèrement les tables pour accueillir plus de public dans la salle. Nous avons la preuve de l’énorme intérêt que suscitent nos événements, il nous faut une Constitution qui reflète cette nouvelle ère pour le tennis de table. »
Au regard des turbulences de l’Assemblée générale élective du mois de mai, organisée dans le pays d’un des candidats, Petra Sörling souhaite aussi « nettoyer la Constitution pour rendre la gouvernance meilleure ». Elle cite d’autres dossiers à avancer, qui ont jusque-là été peu exploités : les programmes scolaires et le mentorat des fédérations membres. Elle évoque aussi la mise en place d’un comité marketing et la deuxième édition des Championnats du monde eSport de tennis de table, en Arabie saoudite. Initialement envisagé d’ici la fin de l’année, l’événement aura lieu en 2026, plutôt durant le premier semestre, même si la date n’est pas encore fixée. « Nous avons eu plus de 200 participants lors de la première édition, en Suède. La compétition s’était déroulée dans l’environnement du tennis de table. Cette fois, l’idée est d’aller davantage dans le monde numérique », annonce la présidente de l’ITTF, avec l’objectif d’ « apprendre et être aux Jeux olympiques de l’eSport en 2027 ».