Vendredi, Luanda s’est presque arrêtée, le temps de 90 minutes. La capitale angolaise a eu l’honneur de recevoir les champions du monde argentins au Stade du 11 Novembre pour un match amical de gala. Lionel Messi était bien là, tout comme Lautaro Martinez, Alexis Mac Allister, Rodrigo de Paul et bon nombre de stars. Les Palancas Negras ont été logiquement battues (0-2), mais l’essentiel était ailleurs. L’Angola a dépensé une dizaine de millions d’euros pour faire venir les champions du monde, qui défendront leur couronne dans sept mois. Un choix discutable et discuté compte tenu des besoins de la population locale, mais qui illustre l’ambition des dirigeants angolais.
End of the match in Luanda! 😁
— Selección Argentina in English (@AFASeleccionEN) November 14, 2025
🇦🇴 Angola 0 🆚 2 Argentina 🇦🇷#ArgentinaNT pic.twitter.com/QRvsXl9Wig
« Un avenir où le sport, la jeunesse et les talents vont de pair »
En pleines célébrations du 50e anniversaire de son indépendance, l’Angola vit un automne particulièrement faste sur le plan sportif. Au début du mois, le gouvernement a inauguré le nouveau Uige Stadium, une enceinte de 10.000 places conformes aux standards de la FIFA et de la CAF. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Rui Falcão Pinto de Andrade, était sur place, preuve de l’importance accordée à ce type de projets.
« Ce que nous inaugurons aujourd’hui est plus qu’un stade. C’est un symbole, un engagement et un pas ferme vers la construction d’un avenir où le sport, la jeunesse et les talents angolais vont de pair. Ces installations ont été construites afin de créer des conditions dignes pour la pratique sportive, favoriser la promotion des talents et renforcer la cohésion sociale », déclarait-il alors.
Un stade adapté au football avec un terrain en gazon naturel, à l’athlétisme avec une piste à six couloirs et aux événements culturels. Totalement accessible pour les personnes à mobilité réduite, l’enceinte est aussi dotée d’une salle de conférence de 50 places ainsi que d’espaces commerciaux, situés sous les gradins, afin de stimuler l’activité économique locale.
Un complexe olympique et paralympique flambant neuf
Le 4 octobre, le pays inaugurait déjà le complexe olympique et paralympique José Armando Sayovo à Bengo, en présence du président João Gonçalves Lourenço. Conçu pour une vingtaine de disciplines olympiques et paralympiques, ce complexe comprend une piscine olympique de 50 mètres, un terrain de football et une piste d’athlétisme de 400 mètres, tous certifiés pour les compétitions internationales, ainsi que des terrains de basket, de handball, de volley ou de futsal.
Pour offrir le meilleur aux athlètes angolais, le site est également équipé d’une plateforme d’haltérophilie, de logements pour 250 athlètes et d’un centre de rééducation avec électrostimulation, thérapie par ondes de choc, cryothérapie et piscine d’hydrothérapie. Un investissement considérable, estimé à 70 millions de dollars, pour préparer les athlètes angolais aux grandes échéances, à commencer par les JOJ de Dakar 2026 et les Jeux de Los Angeles 2028. Plus besoin de se déplacer à l’étranger : les athlètes pourront désormais s’entraîner à domicile, dans les meilleures conditions.
L’Angola n’a encore jamais eu la chance de monter sur un podium olympique, mais il a remporté huit médailles paralympiques dans son histoire (trois en 2004 et en 2008, deux en 2012). Toutes ont été remportées par le même homme : José Armando Sayovo, sur 100, 200 et 400 m. Et c’est donc en toute logique que son nom a été donné à ce complexe. Prochaine étape pour le pays, désormais considérablement renforcé en matière d’infrastructures : l’organisation des Jeux africains de la Jeunesse. Rendez-vous le 10 décembre !
