
Nous y sommes : les premiers Championnats du monde d’obstacle de l’UIPM s’ouvrent jeudi 23 octobre à Pékin. Jusqu’à dimanche, pentathloniens et spécialistes du parcours d’obstacle se mesureront sur des parcours de 100 mètres, 400 mètres et 3.000 mètres. Un rendez-vous attendu avec impatience par la FI de pentathlon moderne pour attirer davantage d’attention sur l’intégration de l’obstacle, choisi pour remplacer l’équitation, dans son écosystème.
Mettre la barre plus haut
Ces Championnats du monde d’obstacles constituent « un point de départ véritablement historique » pour la secrétaire générale de l’UIPM, Shiny Fang. « Ils représentent le début d’un avenir unifié pour ce sport sous l’égide olympique », explique-t-elle alors que la Fédération internationale des sports d’obstacles (FISO) a largement voté, en septembre, en faveur de son intégration complète au sein de la famille de l’UIPM. Cette unification sera une étape historique selon Fang, car elle créera « une fédération internationale plus forte et plus diversifiée, prête à se développer ». La FISO n’a pas consenti à rejoindre l’UIPM sans de grosses garanties pour l’avenir de son sport, et ces Championnats du monde doivent faire la démonstration de l’ambition de l’instance dirigeante du pentathlon moderne.
Cet été, l’UIPM a lancé une cartographie des sites d’entraînement. Plus de 200 y sont aujourd’hui répertoriés, majoritairement aux États-Unis et en Europe, mais aussi en Amérique centrale, en Amérique du Sud, au Moyen Orient, en Océanie et à l’est de l’Asie. « Le lancement de ces Championnats du monde est un grand pas en avant pour l’UIPM et pour les athlètes du monde entier. Il reflète notre engagement à accroître les possibilités de compétition, en particulier dans un sport qui évolue rapidement et qui est accessible comme l’obstacle, affirmait le président Rob Stull en juin. Cet événement contribuera à mettre la barre plus haut pour l’expérience des athlètes, les normes de performance et la visibilité mondiale. Nous construisons un avenir plus solide pour notre sport – un avenir qui place les athlètes au premier plan et qui engage de nouvelles générations de fans de sport dans le monde entier. » Les Championnats du monde de pentathlon moderne l’ont montré à Kaunas début septembre, avec plus de 260.000 vues sur TikTok.
La Chine, un partenaire fidèle et un marché stratégique
Le choix de Pékin est tout sauf un hasard. « La Chine est un excellent endroit pour démarrer en raison de sa population. Vous pouvez toucher un très grand nombre de personnes », confiait Rob Stull à l’agence Xinhua mardi. Si le pentathlon moderne est historiquement implanté en Europe, il a encore une énorme marge de progression en Asie. La Chine n’a plus accueilli une étape de la Coupe du monde depuis Chengdu en 2014, et le pentathlon était absent du programme des Jeux mondiaux cet été. Les Championnats du monde de pentathlon moderne ont cependant été organisés à Zhengzhou en 2024, ce qui a permis de relancer la machine.
« Les municipalités se rendent compte qu’il s’agit d’un bon investissement. Il faut monter à bord du train, c’est une excellente opportunité », appuie Rob Stull. Pékin s’est ainsi engagée à accueillir les Championnats du monde d’obstacle chaque année jusqu’en 2028, offrant une visibilité et une stabilité bienvenues pour l’UIPM. La fédération continuera d’avancer ses pions en Asie lors des années à venir grâce au Koweït, hôte des Championnats du monde de pentathlon U15 et U19 en 2028, à l’Indonésie, qui organisera les Mondiaux de biathle-triathle en 2027, et à l’Inde, choisie pour ceux de laser run.