
La première étape est franchie. Vendredi 26 septembre, le comité exécutif de la Confédération olympique et sportive allemande (DOSB) a donné son feu vert aux projets présentés par Berlin, Hambourg, Munich et la région Rhin-Ruhr pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Une évaluation approfondie a été menée ces derniers mois pour s’assurer que les candidatures pouvaient répondre aux exigences nécessaires. La course à quatre peut donc se poursuivre, à un an du choix du poulain de l’Allemagne.
Sites de compétition, temps de trajet et capacité hôtelière
Thomas Weikert, président du DOSB, a salué le « travail remarquable » accompli par les quatre candidats afin de développer leurs projets, qui ont déjà tous « le potentiel de concourir à l’international ». Anna-Maria Maetz, membre du bureau de la candidature olympique, a livré une analyse plus approfondie de cette première phase sur le site du DOSB.
« Nous avons principalement examiné la faisabilité des Jeux, telle qu’elle était envisagée dans le concept. Cela signifie : les compétitions du programme actuel des Jeux olympiques et paralympiques sont-elles vraiment réalisables ? Les temps de trajet sont-ils adaptés aux athlètes ? Y a-t-il suffisamment d’espace pour les villages olympique et paralympique et une capacité hôtelière suffisante ? », énumère-t-elle.
Le CNO a établi une liste de critères « étroitement alignés sur les spécifications du CIO et des principales fédérations internationales » pour juger les quatre projets. Il exige par exemple qu’au moins 90 % de tous les sites de compétition soient existants ou temporaires. Les fédérations sportives nationales ont été mises à contribution pour évaluer les plans, et leurs commentaires transmis aux porteurs des quatre projets. « Ces retours sont essentiels pour une optimisation ultérieure, reprend Anna-Maria Maetz. Nous sommes ravis de pouvoir compter sur le soutien des fédérations tout au long du processus. »
Un signal « fort » pour l’Agenda olympique
Le DOSB tire un premier bilan unanime sur la vision développée par Berlin, Hambourg, Munich et la région Rhin-Ruhr. Tous les quatre ont en effet compris que « l’objectif premier est de créer une valeur ajoutée pour l’ensemble du pays », se félicite Anna-Maria Maetz. « De plus, ces projets soulignent qu’en Allemagne, à l’exception d’un stade de natation, nous disposons déjà de tout le nécessaire pour les Jeux olympiques et paralympiques. Bien sûr, certaines installations nécessitent une rénovation, mais le fait que quatre projets se passent de nouvelles constructions est remarquable et, au regard de l’Agenda olympique 2020+5 du CIO, constitue un signal fort. »
Cette phase a aussi permis aux candidats de recevoir des informations sur les potentiels d’optimisation. « La réduction du nombre d’installations sportives temporaires a permis de réduire considérablement les coûts de mise en œuvre d’un projet, illustre Maetz. D’autres concepts sont désormais beaucoup plus compacts et donc plus transparents qu’il y a quelques mois. Ce sont là des réussites tangibles de la première étape ; à mon avis, nous avons utilisé ce temps à bon escient. »
Les quatre candidats ont jusqu’à la fin du mois de mai pour affiner leurs concepts en vue de l’Assemblée extraordinaire prévue à l’automne 2026. Une autre étape majeure est prévue dans les prochaines semaines : le vote des habitants de Munich au sujet de la poursuite de la candidature bavaroise.