Pour le classement des médailles, il faudra encore attendre. Compter et attendre. Mais à deux semaines et quelques poignées d’heures de l’ouverture des Jeux de Paris 2024, le trio de tête des délégations les plus nombreuses de l’événement olympique est connu. Il est inédit.
Avec un contingent de 571 athlètes, et une présence dans les 32 sports du programme, la France aurait pu rafler la mise. Et se présenter à la cérémonie d’ouverture, vendredi 26 juillet sur la Seine, avec un air de première de la classe. Mais pour quelques poignées de compétiteurs, la palme du nombre lui échappe. Elle revient aux Etats-Unis. Une habitude.
Le Comité olympique et paralympique américain (USOPC) a dévoilé la composition de la Team USA. Elle compte 592 athlètes. Costaud. Mais la promotion Paris 2024 n’est pas la plus importante de l’histoire. Malgré la crise sanitaire, les Etats-Unis avaient envoyé 613 athlètes aux Jeux de Tokyo 2020. A Rio 2016, la délégation en comptait 554.
A la différence des Français, les Américains ne seront pas présents sur tous les terrains. La Team USA sera représentée dans 31 des 32 sports du programme. Pas mal. Le seul accroc : le handball. Les Etats-Unis n’y ont jamais brillé. Ils en ignorent à peu près tout, et même l’existence.
Dans deux sports, le pentathlon moderne et la gymnastique rythmique, les Etats-Unis mettront profil bas, avec un seul engagé. A l’athlétisme, on ne verra qu’eux, ou presque. L’équipe américaine annonce 120 athlètes.
Très tendance : la Team USA penche du côté des femmes. Elles seront 314 athlètes (53 %) à monter dans l’avion pour Paris, pour 278 hommes (47 %).
Pour le reste, la Team USA affichera un fort accent californien, près d’un athlète sur cinq en étant issu. Sa benjamine, la gymnaste Hezly Rivera, a fêté le mois dernier son 16ème anniversaire. A l’opposé, le cavalier Steffen Peters, doyen de la sélection, basculera dans la soixantaine quelques semaines après la fin des Jeux.
Jamais avare de statistiques, l’USOPC précise également que plus de la moitié des sélectionnés (57 %) feront leurs débuts olympiques dans la capitale française. Mais ils seront trois – le cavalier Steffen Peters, la joueuse de basket-ball Diana Taurasi et la cavalière McLain Ward – à vivre leur sixième aventure olympique.
Enfin, toujours bon à savoir, la nageuse Katie Ledecky ne se connaît pas de concurrent au jeu des médailles remportées. En trois participations olympiques, elle en a déjà collectionné 10, dont sept en or.
L’Australie, maintenant. A la troisième place par la taille de la délégation, derrière les Etats-Unis et la France. Une performance, une vraie, pour un pays de 26 millions d’habitants.
Aux Jeux de Paris 2024, la Team Australia comptera 460 athlètes. Elle sera la troisième plus importante de l’histoire pour des Jeux organisés à l’étranger, derrière Tokyo 2020 (486) et Athènes 2004 (482). Le record date toujours des Jeux de Sydney 2000, où l’équipe australienne comptait 632 athlètes.
Environ la moitié de la délégation fera ses débuts olympiques à Paris 2024, contre 62 % à Tokyo 2020 et 64 % à Rio 2016. L’équipe gagne donc en expérience. Toujours bon à prendre à huit ans des Jeux de Brisbane 2032.
A l’image des Etats-Unis ou de l’Espagne, par exemple (mais pas de la France), la Team Australia est majoritairement féminine. Les femmes représentent 55,6 % de la délégation. Un record. Le comité olympique australien le rappelle : aux Jeux de Paris en 1924, l’équipe australienne ne comptait pas la moindre athlète féminine.
Très habituel : le doyen de la sélection est un cavalier, Shane Rose, 51 ans. La benjamine, Arisa Trew, une spécialiste du skateboard, avoue seulement 14 ans.
A Paris, les Australiens ne seront pas nombreux seulement sur le terrain de compétition. Les tribunes pourraient bien également se colorer de vert et jaune. Selon le comité olympique australien (AOC), 740 familles d’athlètes se sont inscrites au programme proposé par l’instance pour les proches des sélectionnés. Elles sont 643 à avoir annoncé leur intention de se rendre aux Jeux de Paris 2024.
Etats-Unis, France, Australie. Le tiercé du nombre, mais aussi les trois pays hôtes des Jeux, en 2024, 2028 et 2032. Sûrement pas un hasard.
