— Publié le 28 mars 2024

Istanbul décroche les Jeux européens 2027 avant de viser plus grand

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La messe était déjà dite et le suspense levé. Seule candidate retenue, la ville d’Istanbul a décroché sans la moindre angoisse, ni une once d’incertitude, l’organisation des Jeux européens en 2027.

La Turquie succèdera donc à l’Azerbaïdjan (Bakou 2015), la Biélorussie (Minsk 2019), et la Pologne (Cracovie-Malopolska 2023), comme hôte d’un événement multisport qui reste ancré à l’est du continent. Istanbul a été choisie à l’unanimité des membres du comité exécutif de l’Association des comités olympiques européens (EOC).

Selon la version officielle, la décision de l’EOC a été « mûrement réfléchie ». Elle a été prise après la présentation d’un rapport d’évaluation détaillé, rédigé au terme d’une visite d’une délégation d’experts au début du mois de mars. A Istanbul, l’équipe de l’EOC a fait le tour des sites et analysé les questions des transports, de la sécurité, de l’hébergement et des installations pour les athlètes.

Très tendance : Istanbul ne prévoit aucune construction nouvelle pour les Jeux européens 2027. Tous les équipements du dossier de candidature existent déjà, ou sont planifiés par la ville.

Avec cette désignation, les comités olympiques européens assurent l’essentiel : la survie pour au moins une nouvelle édition d’un événement multisport dont la place reste encore fragile dans le calendrier international. La Turquie, de son côté, se console en accueillant l’Europe de ses nombreux échecs dans la course aux Jeux d’été. Elle pourrait aussi, en cas de succès des Jeux européens 2027, se lancer dans l’aventure d’une candidature aux Jeux olympiques en 2036 avec des chances plus solides.

Mais Spyros Capralos, le président de l’EOC, le sait mieux que quiconque : les Jeux européens ont besoin de gagner en crédibilité. Le dirigeant grec n’ignore pas qu’elle passe par une participation plus relevée dans toutes les disciplines. Pour y parvenir, la route est déjà tracée : faire des Jeux européens un passage obligé sur le parcours vers les Jeux olympiques.

« Nous allons faire en sorte qu’une proportion encore plus importante des compétitions serve d’épreuves de qualification pour les Jeux olympiques de Los Angeles 2028, insiste Spyros Capralos. Cela permettrait aux futurs olympiens turcs de se qualifier à domicile, soutenus par un public d’amis et de membres de leur famille. »

La décision du comité exécutif de l’EOC doit être présentée pour approbation à l’assemblée générale de l’instance, au mois de juin à Bucarest.