— Publié le 21 décembre 2023

Macron évoque un plan B, Estanguet l’écarte

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Deux voix, deux sons de cloche. A la différence de Tony Estanguet, dont le discours sur la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024 sur la Seine ne suggère aucune solution de repli, Emmanuel Macron a laissé entendre lors d’une intervention télévisée, mercredi 20 décembre, qu’il existait bien un plan B. Et même, allez, un plan C.

Sur le plateau de l’émission « C à vous« , délocalisée exceptionnellement à l’Élysée, le chef de l’Etat est revenu longuement sur la préparation de la cérémonie d’ouverture, vendredi 26 juillet 2024, la première de l’histoire organisée hors du stade.

« Nous préparons une cérémonie d’ouverture qui est unique, qui je l’espère rendra les Françaises et les Français très fiers, a-t-il suggéré. Ce sera un moment de beauté, d’art, de célébration de sport et de nos valeurs, dont le théâtre sera en effet la Seine et la capitale. On la prépare pied à pied, on passe beaucoup de temps, avec beaucoup de professionnalisme, ce rendez-vous. Tout est fait pour que ce soit prêt en termes de sécurité, d’organisation ».

Jusque-là, rien de très nouveau. Mais Emmanuel Macron a confié au cours de la même intervention qu’il existait aussi d’autres option que la Seine, pour la soirée d’ouverture. Il a évoqué, le premier, la possibilité de renoncer à la parade des athlètes sur le fleuve en cas de risque pour la sécurité de l’événement.

« Comme on est professionnels, il y a évidemment des plans B, des plans C, etc, a-t-il expliqué. C’est la différence entre s’organiser, prévoir et tout de suite, peut-être dans le catastrophisme, ne plus avoir aucune ambition et dire on rapatrie. Non, nous, on s’organise. »

Le président de la République n’a pas laissé filtrer le moindre indice sur les options de repli envisagées en cas d’abandon forcé de la cérémonie sur la Seine. Mais il a précisé que ce scénario serait sorti des cartons « si on considère qu’il y a un niveau de risque, des déséquilibres, un niveau d’insécurité, de menaces potentielles, qui seraient de nature à revoir le schéma initial. C’est ce qu’on fait à chaque fois pour ces événements. Vous les organisez en conscience, mais il faut tout prévoir. »

Evoquant « une montée des tensions internationales ou régionales, ou une série d’attaques, comme malheureusement notre pays a eu à le vivre », il a conclu : « On s’adaptera à tous les scénarios. »

Hasard du calendrier, Tony Estanguet faisait face aux médias, le matin même, pour une longue conférence de presse « bilan 2023/perspectives 2024 ». Sans surprise, le président du COJO Paris 2024 a été interrogé sur la sécurité de la cérémonie d’ouverture. Mais, à la différence d’Emmanuel Macron, il a écarté toute idée d’un plan B.

« Il y a une cérémonie sur la Seine, c’est le seul projet aujourd’hui sur lequel on travaille, a assuré Tony Estanguet. Il a été confirmé par l’ensemble des acteurs, y compris par le ministre de l’Intérieur et le préfet de police. Tous les moyens sont déployés pour garantir la sécurité. » Pas de plan B, vraiment ?