— Publié le 12 décembre 2023

Paris 2024 peut respirer, Teahupo’o garde le surf

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La fin du feuilleton ? Sans doute. Après des mois de polémique, l’affaire de la tour des juges pour l’épreuve de surf des Jeux de Paris 2024 connaît sa conclusion. La compétition se déroulera bien sur le site prévu, la vague de Teahupo’o à Tahiti, en Polynésie française. Aux oubliettes, donc, les plans B proposés depuis la semaine passée par les communes de Lacanau, La Torche et Hossegor.

Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, en première ligne sur cet épineux dossier depuis plusieurs semaines, l’a annoncé lui-même en fin de journée dimanche 10 décembre (lundi matin en heure de Paris). Il a assuré qu’un consensus avait pu être trouvé entre les autorités, les organisateurs des Jeux et les organisations locales, au terme d’une réunion de plus de six heures.

« La solution qu’on a réussi à faire adopter ce soir permet que les Jeux se tiennent ici et que la WSL (World Surf League) maintienne une étape annuelle du tour mondial », a expliqué Moetai Brotherson, cité par l’AFP. Il a assuré que la nouvelle configuration de la tour des juges, allégée et réduite en taille, avait obtenu le feu vert des maires concernés, de la fédération de surf « et même des associations, à part une, et d’un surfeur, qui pense représenter la communauté des surfeurs. »

A l’évidence, la perspective de voir les compétitions olympiques déserter Tahiti pour aller se poser en métropole – une perspective évoquée depuis plusieurs jours – a eu son effet. Annick Paofai, la présidente d’une association de défense de la zone de Fenua Aihere, a insisté pendant la réunion : « On ne peut plus faire marche arrière, on fait les Jeux, il faut qu’on taho’e (qu’on avance ensemble, en tahitien). »

Pas question de renoncer, donc. Mais les Tahitiens imposent leurs conditions. Cindy Otcenasek, la présidente de l’association de protection de l’environnement Vai ara o Teahupo’o, l’a résumé devant les médias locaux : « La position actuelle, c’est qu’on ne veut aucune nouvelle fondation. »

La suite ? Elle s’écrit déjà au présent. Arrêtés une semaine plus tôt, les travaux doivent reprendre ce mardi 12 décembre, par un balisage d’accès au chantier. Un nouveau test sera ensuite mené avec une nouvelle barge. S’il est jugé concluant, les travaux devraient pouvoir reprendre avant la fin de l’année.

Un calendrier a été présenté. Il prévoit une livraison de la tour des juges le 13 mai, quelques jours avant l’étape du tour mondial de la WSL (22 au 31 mai), une compétition choisie par le COJO Paris 2024 comme test event des épreuves de surf.