Le monde de l'escrime

L’escrime, un sport pour tout le monde

— Publié le 21 septembre 2023

Seulement six ans et déjà rituelle. Tous les ans depuis 2017, l’escrime célèbre un peu partout sur la planète sa Journée mondiale. Elle se tient le deuxième samedi du mois de septembre. Un rendez-vous devenu incontournable, souligné d’un trait épais sur le calendrier par les athlètes, les maîtres d’armes, les officiels, les bénévoles et les fans de la discipline.

A chaque édition, la Fédération internationale d’escrime (FIE) désigne une thématique. Elle se veut le reflet des valeurs du sport, mais aussi de ses priorités et des engagements de ses fédérations. En 2019, pour la troisième cuvée, l’opération s’était donné une direction très responsable : « L’escrime pour notre planète ». L’an passé, au sortir d’une longue période de crise sanitaire, elle a exploré un terrain en phase avec les enjeux du moment : « L’escrime est pour la vie ».

Samedi 9 septembre 2023, la communauté mondiale de l’escrime s’est saisie d’une nouvelle thématique : « L’escrime est pour tout le monde ». Objectif : délivrer un message d’inclusion et de diversité. Exprimer par une formule, tout au long d’une journée célébrée sur tous les continents, l’essence et les valeurs d’un sport présent dans le mouvement olympique depuis l’invention des Jeux modernes en 1896. Ouvrir en grand les portes des clubs, des salles, des compétitions et des lieux de pratique aux athlètes, officiels et fans de tous les âges, toutes les origines, cultures et religions, des plus néophytes aux plus performants et chevronnés.

Le résultat ? Massif. Preuve de l’universalité grandissante de la discipline, les initiatives ont poussé comme le lierre partout sur la planète. Au Botswana, la fédération a organisé une séance de démonstration et d’initiation en plein air, dans un parc de Gaborone. Au Népal, un groupe d’athlètes et d’entraîneurs s’est retrouvé dans un hôtel pour partager un gâteau d’anniversaire. La Journée mondiale de l’escrime a été célébrée au Guatemala, à Antigua-et-Barbuda, en Indonésie, au Timor oriental et en Ouzbékistan. En Chine, escrimeurs et officiels ont uni leurs efforts pour réaliser une saisissante vidéo montrant des assauts improvisés sur la Grande muraille et dans la Cité interdite.

L’élite a montré l’exemple. Une vidéo a rassemblé les messages de près d’une quinzaine de médaillés, en individuel et par équipe, des derniers championnats du monde seniors à Milan. Kaylin Hsieh, l’épéiste chinoise de Hong Kong, multiple médaillée aux championnats d’Asie, s’est exprimée sur son compte Facebook : « Il ne s’agit pas seulement de gagner ou de perdre, mais aussi du voyage et de la personne que vous devenez en chemin. » L’Italienne Valentina Vezzali, sextuple championne olympique au fleuret, l’a résumé en quelques mots : « L’escrime, ma vie pour toujours« . Le Vénézuélien Ruben Limardo Gascon, médaillé d’or à l’épée individuelle aux Jeux de Londres 2012 et président de la commission des athlètes de la FIE, a choisi lui aussi les réseaux sociaux pour délivrer son message : « L’escrime m’a permis de grandir en tant qu’athlète et en tant que personne. »

A chacun, dans les clubs et les fédérations, de la base à l’élite, la FIE avait demandé de partager images, vidéos, anecdotes et témoignages sur les réseaux sociaux, Facebook, Instagram, X, YouTube et LinkedIn. A l’heure des comptes, l’instance a recensé plus de 130 posts. Ils ont touché plus de 607.000 personnes dans le monde, pour un total de 16.600 engagements. L’escrime pour tout le monde. Et par le plus grand nombre.