— Publié le 5 juillet 2023

Pour le cyclisme sur route, Paris 2024 étire les distances

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Le timing a été soigné. Le COJO Paris 2024 a choisi la quatrième journée du Tour de France, mardi 4 juillet, pour dévoiler officiellement, au moment de l’arrivée sur le circuit de Nogaro, les parcours du cyclisme sur route aux prochains Jeux olympiques. Sans surprise, ils réservent quelques nouveautés.

Grande première : l’inversion des épreuves. Tordant le cou aux habitudes, le programme débutera par la course contre la montre. Elle est prévue samedi 27 juillet, au lendemain de la cérémonie d’ouverture sur la Seine. La course sur route, traditionnellement organisée en tout début des Jeux, a été repoussée au week-end suivant, à cheval entre la première et la deuxième semaine.

Autre nouveauté : les effectifs. Parité oblige, le nombre de coureurs sera identique pour les hommes et les femmes. Ils seront 90, pas un de plus, dans chacun des deux pelotons de l’épreuve sur route. Un contingent nettement réduit à baisse pour l’épreuve masculine par rapport aux éditions antérieures. Pour le contre-la-montre, les engagés seront encore moins nombreux : 35 hommes et autant de femmes.

Les parcours, maintenant. Le COJO l’a expliqué aux médias avant le dévoilement officiel en marge du Tour de France : ils ont été pensés et construits pour répondre aux exigences de l’UCI, pour valoriser les territoires parisien et franciliens, et enfin pour permettre au public de venir en masse soutenir les coureurs.

Le résultat ? Prometteur, au moins sur le papier. Première épreuve du programme, la course contre le chrono s’élancera des Invalides, pour une arrivée tracée sur le pont Alexandre III. Classe.

Entre les deux, une boucle de 32,4 km, à parcourir une seule fois. Grande première : le parcours du contre-la-montre sera identique pour les hommes et les femmes.

Il penchera vers l’est et le sud-est de Paris et de la région parisienne. Après le départ aux Invalides, le tracé conduira les athlètes vers Saint-Germain des Près. A la sortie de la capitale, direction Vincennes, dans le Val-de-Marne, un département jusque-là absent du dispositif olympique.

Ensuite, passage devant l’INSEP, l’usine à champions du sport français, puis retour dans Paris par la Bastille. Clin d’oeil à l’histoire : la boucle de 32,4 km longera le vélodrome de la Cipale, aujourd’hui rebaptisé Jacques Anquetil, utilisé pour les épreuves sur piste aux Jeux de Paris en 1924.

Le COJO n’en fait pas mystère : le parcours du contre-la-montre ne présente aucune grosse difficulté. Plat comme le dos de la main. Roulant, donc. « Les moyennes s’annoncent très élevées », anticipent les organisateurs.

La course sur route, maintenant. A la différence du chrono, elle penche vers l’ouest. Surtout, elle se révèle historiquement très longue. Pas moins de 273 km pour les hommes (photo ci-dessus), soit l’un des parcours les plus longs aux Jeux olympiques. Pour les femmes, le COJO propose une boucle de 158 km.

Dans les deux cas, le départ sera tracé sur le pont d’Iena, entre le Trocadéro et la Tour Eiffel, pour une sorte d’échauffement de 5 km, avant un départ plus formel donné rue Gay-Lussac, dans le Vème arrondissement.

La suite s’annonce solide. Au menu des réjouissances, la Route des Gardes entre Meudon et Versailles, un passage devant le Château de Versailles, un long périple dans la vallée de Chevreuse, « haut-lieu du cyclisme francilien », où plusieurs côtes afficheront des pentes à plus de 5 %.

De retour dans Paris, la course visitera le musée du Louvre, la Pyramide, avant d’attaquer une boucle finale de 18,4 km, marquée notamment par la montée de la côte pavée de la butte Montmartre. La boucle sera à avaler deux fois par le peloton, avant un dernier tour qui passera par la basilique du Sacré Coeur, avant de plonger vers la ligne d’arrivée au pont d’Iéna, avec un sprint final de 230 mètres vers le Trocadéro.

Les organisateurs ont fait leurs comptes : la course sur route, dans sa version masculine, traversera 68 communes. En plus de Paris, elle promènera les coureurs dans les Hauts-de-Seine, les Yvelines, et même l’Essone, un autre département jusque-là absent de la carte des Jeux.