— Publié le 29 août 2022

Pour Paris 2024, le défi de la transition

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Une nouvelle date a été cochée par le COJO Paris 2024. Elle reste symbolique. Dimanche 28 août, les organisateurs ont affiché sur le compte-à-rebours 2 ans pile avant le début des Jeux paralympiques (28 août au 6 septembre).

Le calcul est facile : seulement dix-sept jours sépareront la fin des Jeux olympiques, dimanche 11 août, et le début du rendez-vous paralympique, le premier de l’histoire organisé en France. Dix-sept jours pour passer d’un événement à l’autre. Dix-sept jours pour éteindre une première flamme et en allumer une seconde.

La « transition » n’est jamais simple. Le COJO la prépare déjà. A deux ans de l’échéance, Lambis Konstantinidis, le directeur de la planification, de la coordination, et des relations avec le CIO et l’IPC au comité d’organisation, l’a expliqué à FrancsJeux.

Les sites

« La transition entre les Jeux olympiques et paralympiques n’aura pas la même durée pour tous les sites. Elle pourra être plus longue pour les sites dont les sports se terminent avant la fin des Jeux olympiques. Mais elle sera très courte pour le village des athlètes, puisqu’il fermera ses portes une première fois le 13 août, pour rouvrir seulement trois ou quatre jours plus tard avec l’arrivée des premières délégations paralympiques. Mais tout est anticipé. Nous avons déjà identifié, site par site, tout ce qui devra être modifié pendant la période de transition. Dans certains cas, l’organisation du terrain de compétition restera la même. Mais au Grand Palais, par exemple, la configuration des épreuves paralympiques d’escrime est différente de celle des compétitions olympiques. Le changement est encore plus important sur le Champ-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel, puisqu’il accueillera le beach-volley olympique puis le cécifoot paralympique. Pour les spectateurs, nous n’aurons pas besoin de changer les tribunes, car nous attendons beaucoup de personnes en situation de handicap pour les Jeux olympiques. Tout sera donc aménagé pour favoriser leur accessibilité. »

Le village des athlètes

« Nous avons anticipé dès l’année 2018, avec la SOLIDEO (Société de livraison des ouvrages olympiques), tous les espaces qui devront être accessibles : les salles de bain, les ascenseurs, la largeur des portes… Le village des athlètes ne devra pas être modifié pendant la période de transition : il aura été conçu d’emblée pour les athlètes paralympiques. »

Le personnel 

« La période de transition est une phase du projet où les gens impliqués dans l’organisation des Jeux devront garder le rythme. Ils devront le conserver pendant deux mois. Nous ne voulons pas que les Jeux paralympiques héritent d’une équipe fatiguée. Le personnel du COJO sait déjà qu’il devra continuer à travailler pendant la transition. Pour les volontaires, nous prévoyons qu’un tiers d’entre eux environ aura déjà été impliqué sur les Jeux paralympiques. Le reste, les deux autres tiers, sera constitué de nouveaux bénévoles. Ils seront formés pendant la phase de transition. »

Les transports

« Le plan transport des Jeux paralympiques a été conçu sur le même principe que pour les Jeux olympiques. Mais la flotte des bus pour les athlètes, par exemple, sera encore plus accessible. Pour les spectateurs, nous avons plusieurs options, dont les transports publics s’ils sont accessibles. Mais nous avons prévu une offre dédiée pour les personnes en situation de handicap qui doivent être déposées plus près des sites. Elles pourront être amenées en voiture plus près que pour les Jeux olympiques. »

Le public

« Nous avons développé une stratégie en plusieurs dimensions pour les éduquer aux sports paralympiques et créer une base de supporteurs. Pour cela, nous n’attendons évidemment pas la phase de transition. Nous travaillons déjà avec France Télévisions, mais aussi avec nos partenaires. Nous allons profiter des événements organisés en France d’ici les Jeux, dont les Mondiaux de para athlétisme en 2023 au stade Charléty, pour la promotion des Jeux paralympiques et de leurs athlètes. Nous nous appuyons également sur le Club Paris 2024. L’idée est de mobiliser tout l’éco-système. La Journée paralympique, le 8 octobre à Paris, permettra aussi de former le public, avec des démonstrations des disciplines paralympiques et des rencontres avec les athlètes. »

Les médias

« Comme pour le public, nous allons les préparer. Nous avons proposé aux journalistes, en mars dernier, une première session d’ateliers pour mieux comprendre et connaître le mouvement paralympique. L’initiative sera renouvelée en octobre à l’occasion de la Journée paralympique. Les médias nous demandent de les aider à préparer les Jeux paralympiques. Nous avons cette mission de démystifier les événements et disciplines paralympiques. Mais les médias répondent aussi à l’attente et l’appétit du public. France Télévisions avait proposé une centaine d’heures de couverture des Jeux paralympiques de Tokyo 2020. Pour Paris 2024, la programmation dépassera les 300 heures. »