— Publié le 2 février 2022

Malago et Henriques, dernières victimes de la poussée du COVID

Événements Focus

Les Jeux d’hiver de Pékin 2022 ne débuteront pas avant deux jours. Au moins pour les athlètes. Mais le CIO, lui, se met déjà en ordre de bataille.

Sa commission exécutive est réunie depuis ce mercredi 2 février à l’hôtel Intercontinental Beijing Beichen, situé en bordure du parc olympique. Le lendemain se tiendra la 139ème session de l’instance. Elle s’annonce historiquement courte, puisque réduite dans un premier temps à une seule journée.

La session sera prolongée par une deuxième journée, samedi 19 février, à la veille de la clôture des Jeux de Pékin. Une seconde étape plus copieuse que la première. Au menu, l’élection de trois nouveaux membres, dont le Français David Lappartient, président de l’UCI (la Slovaque Danka Bartekova et l’athlète réfugié Yiech Pur Biel sont également proposés), et une discussion sur le programme des sports aux Jeux de Los Angeles en 2028.

Crise sanitaire oblige, la 139ème session du CIO est accessible en ligne pour les membres de l’instance n’ayant pas pu faire le voyage. Une nouveauté. Au dernier pointage, la liste des absents compte déjà un lot fourni de noms. Elle pourrait encore s’allonger dans les heures à venir.

Dernier en date des membres du CIO placés en isolement pour avoir contracté le virus : Giovanni Malagò. Le président du Comité olympique italien (CONI), et du comité d’organisation des Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026, est positif au COVID-19. Il a été contrôlé après son arrivée à Pékin, lors d’un test quotidien effectué à son hôtel.

Le CONI l’a expliqué dans un communiqué : « Le président Malagò, qui est totalement asymptomatique, a été isolé sous observation médicale dans un bâtiment dédié, où se trouvent déjà d’autres membres du CIO, conformément aux règles énoncées dans le playbook du CIO, afin de protéger les autres participants aux Jeux et la population chinoise. »

Giovanni Malagò rejoint une liste fournie de membres du CIO placés en isolement ou empêchés de faire le voyage pour raisons sanitaires. Elle compte le Hongrois Dániel Gyurta, la Finlandaise Emma Terho, présidente de la commission des athlètes, ou encore le Brésilien Andrew Parsons, président du Comité international paralympique (IPC).

Autre absente : la Princesse Anne. La Britannique a renoncé au voyage en Chine, comme elle l’avait déjà fait l’été dernier pour les Jeux de Tokyo 2020. « Cela est dû aux difficultés de voyage et aux contraintes pour se rendre aux Jeux et en revenir sans perdre trop de temps au regard de l’agenda de ses missions au Royaume-Uni », a expliqué Buckingham Palace dans un communiqué officiel.

Le Canadien Dick Pound, doyen des membres du CIO, est lui aussi absent du rendez-vous chinois. Bientôt âgé de 80 ans, il a estimé que le coût et les contraintes du voyage étaient trop élevés pour une session réduite à une seule journée et accessible en mode virtuel.

Côté français, la flambée des cas de COVID-19 a réduit elle aussi nettement la taille de la délégation officielle. Après Tony Estanguet, le président du COJO Paris 2024, empêché de s’envoler pour Pékin pour avoir été testé positif, deux autres figures du mouvement sportif ont été contraintes de revoir leurs plans. La présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Brigitte Henriques, et la cheffe de la délégation olympique aux Jeux de Pékin, Nathalie Péchalat, ont été testées positives.

Le CNOSF l’a annoncé mardi 1er février en fin de journée en heure chinoise : les deux dirigeantes ne peuvent, pour l’instant, pas s’envoler pour les Jeux de Pékin. « Elles soutiendront à distance les athlètes français et l’encadrement présents en Chine et envisagent de se rendre à Pékin quand leur situation le permettra », assure le communiqué de l’instance.

En vertu des règles édictées par les autorités chinoises, il leur faudra présenter quatre tests négatifs quotidiens consécutifs, puis trouver un vol spécial pour les Jeux de Pékin, avant de boucler leurs bagages et rejoindre la Chine. Pas simple.