— Publié le 6 octobre 2019

« A Doha, les meilleurs Mondiaux de l’histoire »

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Heureux Sebastian Coe. Mercredi 25 septembre, le Congrès de l’IAAF l’a prolongé pour 4 ans à la présidence de World Athletics (ex IAAF), en lui accordant le privilège rarissime d’une unanimité des votants. Dimanche 6 octobre, le Britannique a mis un point final aux Mondiaux 2019 à Doha en leur attribuant la première place de l’histoire. Un double plaisir. Il n’en espérait pas tant.

Sebastian Coe l’a exprimé, puis répété, à l’occasion de la conférence de presse de clôture de la compétition: « En termes de qualité et de densité des performances, les Mondiaux 2019 ont été les meilleurs de l’histoire. »

Assis à la droite du Britannique, Dahlan Al Hamad, le vice-président du comité d’organisation, a retenu son sourire. Le Qatari n’est pas homme à laisser ses sentiments se lire sur son visage. Mais il n’est pas difficile de deviner qu’il a apprécié l’éloge, au terme de dix jours passés à écouter se déverser sur sa ville, son pays et son événement un flot continu de critiques.

Les meilleurs Mondiaux de l’histoire, donc. Au moins en termes de performances. Sebastian Coe a fait ses comptes : Doha 2019 a vu la chute de six records des championnats, 21 records continentaux (le double de l’édition 2017 à Londres), plus 86 records nationaux. Eloquent.

Deux classements confirment le propos. Ils ont été établis avant la dernière journée des compétitions, dimanche 6 octobre. Le premier retient les 5 meilleurs résultats des 24 épreuves disputées. Avec 195.869 points, Doha 2019 devance Pékin 2015 (194 547) et Londres 2017 (193 426).

Le deuxième classement est calculé sur la moyenne de tous les résultats sur l’ensembles des épreuves du programme. A ce jeu, Doha 2019 pointe encore en tête, devant Londres 2017 et Séville 1999.

Sebastien Coe insiste. Il pointe l’universalité de la discipline (43 pays figurent au classement des médailles), souligne que 68 nations ont placé au moins un de leurs athlètes en finale, précise que 28% des médaillés avouent moins de 24 ans. Et il conclut : « A la lumière de tous ces chiffres, je crois que nous pouvons dire que l’athlétisme est actuellement dans une très belle forme. »

Les Qataris n’y sont pas pour grand-chose. Mais Sebastian Coe leur en attribue volontiers une part du mérite. « Toutes ces performances, les athlètes les doivent aussi aux installations et aux conditions proposées par le pays hôte. Doha a créé ces conditions, tout à la fois dans le stade et sur le terrain d’échauffement. »

Pas question, donc, de revenir sur le choix du Qatar comme organisateur des Mondiaux. World Athletics annonce même déjà vouloir poursuivre sur la même voie. « Nous vivons dans un monde de plus en plus global, nous devons explorer de nouveaux territoires, suggère Sebastian Coe. Nous ne devons pas limiter nos ambitions d’amener l’athlétisme dans des régions du monde où les fans sont nombreux et passionnés. » L’Afrique n’a pas été nommée, mais elle pointe en tête de liste.

Pas question, non plus, de laisser le train du progrès filer sans monter à bord. A Doha, la présentation de la dernière finale de la soirée a été mise en scène, jour après jour, par un jeu de lumière où les noms des athlètes étaient projetés sur la piste (photo ci-dessus). Une nouveauté. Sebastian Coe l’a précisé : elle a été imaginée et conçue par l’IAAF et par les organisateurs locaux. Le Britannique l’annonce : « Le résultat a été magnifique. J’espère que nous renouvellerons l’expérience. » L’athlétisme en pleine lumière.