Candidatures

Pour les JO d’hiver 2026, une course raccourcie mais tortueuse

— Publié le 10 octobre 2018

Les trains arrivent à l’heure au CIO. Mardi 9 octobre, au Hilton de Buenos Aires, la 133ème session de l’organisation olympique a sagement entériné la proposition de sa commission exécutive. Elle a invité Calgary, Milan/Cortina d’Ampezzo et Stockholm à poursuivre l’aventure de la candidature aux Jeux d’hiver 2026. Et, par extension, officialisé l’élimination des Turcs d’Erzurum.

Ils ne sont donc plus que trois à postuler pour l’événement. Jusqu’en juin dernier, ils étaient encore sept. Canadiens, Italiens et Suédois peuvent continuer la course. Ils entrent maintenant en phase de candidature officielle. Elle était déjà raccourcie. Elle le sera encore : le CIO a également décidé, mardi 9 octobre, que la session élective ne se déroulerait plus en septembre 2019 à Milan, mais au mois de juin de la même année à Lausanne. Un nouveau coup de rabot de trois mois. Pas de temps à perdre.

La suite est déjà balisée. En janvier prochain, les villes candidates devront soumettre un seul dossier de candidature au CIO. Une commission d’évaluation sera bientôt constituée. Elle se rendra dans les trois pays en mars et avril 2019. Elle publiera son rapport en juin 2019. Les membres du CIO auront alors tout juste le temps de le lire avant de prendre la route de Lausanne pour y procéder au vote.

Dans un communiqué publié mardi 9 octobre, au terme de la 133ème session, le CIO se félicite de compter de « solides candidates » à l’organisation des Jeux d’hiver 2026. Solides, vraiment ? Pas évident.

Calgary 2026 devra survivre à un référendum sur la question olympique, prévu le 13 novembre. Il s’annonce très incertain, les deux camps se tenant au coude à coude. Si la loi des séries est respectée, le non l’emportera et le dossier canadien viendra rejoindre la longue liste des candidatures arrêtées avant la ligne d’arrivée.

A Stockholm, la question du soutien des pouvoirs publics reste posée. Elle intervient dans un contexte politique très instable. A la fin du mois dernier, la nouvelle coalition majoritaire au Parlement, après les dernières élections législatives, a renvoyé le Premier ministre. Le pays se cherche un gouvernement. La candidature olympique ne semble pas vraiment être une priorité.

Enfin, le projet italien a été revu à la baisse, après le retrait de Turin. Sur le papier, l’attelage Milan/Cortina d’Ampezzo reste solide. Mais le gouvernement italien lui refuse son soutien financier. Le CIO risque de tiquer.