— Publié le 17 juin 2018

Pour recevoir le CIO, Paris 2024 en ordre de bataille

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Une belle image et tout un symbole. Pour recevoir l’imposante délégation du CIO descendue dimanche 17 juin dans la capitale pour la première visite de la commission de coordination, l’équipe de Paris 2024 a choisi un hôtel sous la Tour Eiffel. Sympa. Mais derrière ce choix très carte postale se dessine la volonté, explique-t-on au COJO, de rappeler aux convives le vœu d’organiser dans un peu plus de six ans un événement qui « fera sortir les Jeux du stade », pour leur offrir la ville entière.

Cette visite de la commission de coordination, la première depuis l’attribution à Paris des Jeux en 2024, se présente plus comme une vaste cérémonie de présentation que comme une réunion de travail. Le timing est serré, seulement 2 jours (18 et 19 juin), l’agenda très chargé. Surtout, le nombre des présents permettra peu de creuser les sujets très en profondeur.

A elle seule, la délégation du CIO compte 35 personnes. Les membres de la commission de coordination seront au nombre de 15, le reste de la troupe étant constitué de salariés de l’organisation olympique. Une seule absence: Nicole Hoevertsz, la représente d’Aruba au sein du CIO, récemment élue par ses pairs à la commission exécutive. Pour le reste, ils sont tous là, alignés en bon ordre derrière leur président, le Belge Pierre-Olivier Beckers. Précision: seulement 5 membres de la commission de coordination étaient déjà de l’aventure de la commission d’évaluation, au temps de la candidature (Patrick Baumann, Ugur Erdener, Marisol Casado, Mikaela Cojuangco Jaworski, Duane Kale). Ils sont en terrain connu. Les autres vont découvrir.

Pour les accueillir, le COJO a mobilisé une quinzaine de salariés, sur les 35 personnes actuellement employées à plein temps. Un contingent auquel il faut ajouter les représentants de l’Etat, de la région et de la ville de Paris, mais également de la Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques. Costaud. En prime, le CIO a convié à Paris un trio d’Américains venus de Los Angeles 2028. Une réunion de travail a rassemblé, dès dimanche, les équipes de Paris 2024, de LA 2028 et du CIO, autour de Pierre-Olivier Beckers et de Christophe Dubi, le directeur des Jeux olympiques au CIO. Mot d’ordre: collaborer pour travailler mieux.

Le programme des deux jours se veut un mélange de passages obligés et d’effets de surprise. Ce lundi matin, une première réunion dite de « briefing » rassemble l’équipe du CIO et les membres de la commission de coordination. Le COJO Paris 2024 n’y est pas convié. Dans l’après-midi, visite des sites olympiques, en bus pour la version Seine-Saint-Denis (Stade de France, village des athlètes…), à pied pour la partie parisienne (Tour Eiffel, Grand Palais, bords de Seine…).

En tout début d’après-midi, intermède médiatico-sportif: la révélation d’un « ambassadeur éducation » des Jeux de Paris 2024. Son nom est tenu secret. Tout juste sait-on qu’il n’appartient pas à la commission des athlètes. La présentation sera mise scène sous les piliers de la Tour Eiffel. Plus tard dans la soirée, dîner officiel au Musée de Montmartre, dans le 18ème arrondissement.

Mardi matin, retour en réunion. Cette fois, le temps de parole sera monopolisé pour l’essentiel par le clan français. Il sera demandé aux directeurs du COJO, recrutés pour certains d’entre eux au cours des dernières semaines, de se présenter au envoyés du CIO. Avec la consigne de faire court et précis. Tony Estanguet, de son côté, enfoncera une nouvelle fois le clou de la vision des Jeux: organiser un événement exceptionnel avec un budget raisonnable. En clair, inventer un nouveau modèle pour les décennies à venir.

La suite de la journée se fera au pas de course: une conférence de presse finale en milieu d’après-midi, suivie dans la foulée par la signature de la « charte sociale » des Jeux de Paris 2024, un document censé assurer une paix durable avec les organisations syndicales.

Une seule visite de la commission de coordination est prévue chaque année, jusqu’aux Jeux de Tokyo 2020. Pour l’année 2018, elle est encadrée de deux « revues de projet », en mars dernier pour la première, en décembre prochain pour la seconde.