— Newsletter

| | |

This page has been translated automatically by Gtranslate. Therefore, you might find translations errors at time.

— Publié le 28 mars 2017

Les hockeyeuses US lancent la révolution de palet

Événements Focus

L’avenir du sport féminin est peut-être en train de se jouer aux Etats-Unis. Sur la glace. Sur fond de combat pour la parité. L’équipe américaine de hockey-sur-glace, triple championne du monde, menace de ne pas disputer les prochains Mondiaux, dont le coup d’envoi est prévu ce vendredi 31 mars à Plymouth, dans le Michigan. Ses joueuses réclament une revalorisation de leurs salaires et indemnités. Elles exigent un alignement de leurs conditions sur celles de leurs collègues masculins. Elles militent pour que leur Fédération, USA Hockey, consacre des fonds au développement de leur discipline.

En soi, l’affaire n’a rien d’inédit. Les hockeyeuses ne sont pas les premières sportives américaines à s’engager dans une bataille pour l’égalité des sexes. Les joueuses de football l’ont fait avant elles. Mais, cette fois, le retentissement du conflit s’annonce plus large. La menace de l’équipe de hockey-sur-glace intervient à quelques jours d’un championnat du Monde organisé à domicile, dans le Michigan. A moins d’une année des Jeux d’hiver de PyeongChang.

Preuve de son impact: seize sénateurs américains, tous issus du Parti Démocrate,  ont adressé lundi 27 mars une lettre à USA Hockey pour lui demander d’accéder aux demandes de son équipe féminine. « Nous sommes perturbés par les informations provenant de l’équipe féminine des Etats-Unis de hockey-sur-glace, selon lesquelles la Fédération américaine n’apporte pas le même soutien à ses sportives qu’à ses sportifs, ont écrit les sénateurs. USA Hockey consacre 3,5 millions de dollars au développement des programmes pour les jeunes joueurs et l’équivalent n’existe pas pour le hockey féminin. En tant que sénateurs attachés à l’égalité des sexes à tous les niveaux de la société américaine, nous vous écrivons pour faire part de notre vive inquiétude. »

L’affaire prend une tournure politique, un virage assuré de lui offrir une plus grande visibilité médiatique. Aux Etats-Unis, la presse s’interroge déjà sur les suites du conflit, suggérant qu’il pourrait rapidement faire tache d’huile. Selon plusieurs sources, les joueurs masculins pourraient manifester leur soutien aux hockeyeuses en grève. Allan Walsh, un agent de joueurs, a révélé vendredi dernier sur son compte Twitter que les hockeyeurs de la NHL considéraient la possibilité de refuser eux aussi de participer au championnat du Monde, dans l’éventualité où le différend ne serait pas encore réglé.

 

 

Un peu partout dans le pays, des associations de joueurs expriment depuis plusieurs jours leur solidarité à la cause (photo ci-dessus). Elles invitent sans nuance les autres joueuses à refuser sans discuter les propositions que pourrait leur faire USA Hockey de remplacer leurs collègues. Un message qui semble avoir été entendu. La semaine passée, plusieurs dizaines de potentielles remplaçantes ont fait savoir, via les réseaux sociaux, qu’elles refuseraient une sélection pour les championnats du Monde.

Selon les chiffres dévoilés par les deux camps, les joueuses de l’équipe américaine de hockey-sur-glace reçoivent une allocation de 6.000 dollars pour les quatre années d’une olympiade. Leurs homologues masculins perçoivent la même somme. Egalité parfaite, donc. Au moins en apparence. CNN Money l’a révélé: USA Hockey autorise chaque joueur à être accompagné d’un invité, nourri et logé gratuitement, pour chacune des compétitions officielles du calendrier international. Les filles ne bénéficient pas d’un privilège équivalent. Elles doivent même dormir en chambre double. Les garçons voyagent en classe affaires, les filles en économique. « Nous réclamons un traitement égal », répète Meghan Duggan, la capitaine. Rien de plus. Mais pas moins.