— Publié le 23 décembre 2014

L’année 2014 pour le meilleur et le pire (épisode 2)

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Que restera-t-il de l’année 2014? FrancsJeux a regardé dans le rétro des douze derniers mois, pour y dénicher les moments, les hommes et les initiatives les plus marquants… et ceux qu’il faudrait oublier. Le meilleur, et le pire, d’une année olympique particulièrement riche pour le mouvement sportif international. Deuxième épisode: les infos.

La meilleure information de l’année 2014: le bobsleigh devient un sport mixte

L’événement est encore très récent. Tellement frais qu’il a pu passer inaperçu. Le week-end dernier, à Calgary, dans l’ouest canadien, deux femmes ont piloté un bob à 4 dans une épreuve de Coupe de Monde dite « mixte », la première de l’histoire. La Canadienne Kaillie Humphries et l’Américaine Eleana Meyers Taylor, respectivement médaillées d’or et d’argent quelques mois plus tôt aux Jeux de Sotchi, ont conduit leur bobsleigh aux 15ème et 16ème places d’une course qui comptait dix-sept équipages. En soi, rien de très glorieux, donc. Mais la performance n’en reste pas moins historique. Jamais, en effet, il n’avait été autorisé aux femmes de concourir dans la même épreuve que les hommes en bob à 4. Et il n’avait encore jamais été donné de voir, dans une épreuve de Coupe du Monde, un équipage formé d’une pilote féminine et de trois pousseurs masculins.

Kaillies Humphries et Eleana Meyers Taylor ont fait l’histoire, sur la piste olympique de Calgary. Mais le mérite en revient aussi à la Fédération internationale de bobsleigh et skeleton (FIBT), une institution basée à Lausanne et présidée par l’Italien Ivo Ferriani. En octobre dernier, elle a accepté à la demande de la Canadienne Kaillie Humphries, double championne olympique, d’ouvrir l’épreuve-reine du bobsleigh à des équipages mixtes. Un pas en avant difficile à imaginer de la part d’une institution souvent décrite comme assez traditionnelle, voire conservatrice.

Sans vraiment l’avoir prémédité, le bobsleigh et la FIBT montrent la voie. Le vote à l’unanimité de l’Agenda 2020 du CIO, en début de mois, l’a confirmé: l’avenir du sport olympique devrait être marqué du sceau de la mixité. Le tir à l’arc, la natation, le tir, le triathlon ont profité des Jeux de la Jeunesse de Nankin pour expérimenter des épreuves mixtes. Brian Cookson, le président de l’UCI, a avoué à FrancsJeux réfléchir à la création de disciplines, sur la piste ou en VTT, où hommes et femmes feraient équipes. Il faudra sûrement attendre avant de voir ces initiatives passer le cap du simple coup médiatique et gagner leur place dans le programme des Jeux. Le bobsleigh, lui, n’a pas attendu. Chapeau.

La pire information de l’année 2014: Platini renonce à une candidature à la FIFA

Sauf improbable retournement de situation, Sepp Blatter en reprendra pour 4 ans à la tête de la FIFA, lors des élections présidentielles prévues le 29 mai 2015 à l’occasion du 65ème Congrès de la Fédération internationale de football. Le Suisse aura alors 79 ans. Mais cet âge canonique ne devrait pas l’empêcher d’être élu pour un cinquième mandat consécutif. Soyons clairs: la perspective de voir l’institution suprême du premier sport au monde dirigée encore quatre années par le même homme n’enchante personne, y compris au sein même de la FIFA. Mais le renoncement le 28 août dernier de Michel Platini, son seul vrai rival, a rendu cette perspective quasi certaine. Le Français a hésité, pesé le pour et le contre, pour finalement choisir de mettre les pouces et reporter à 2019 ses ambitions planétaires. De l’avis général, ses chances de déloger Sepp Blatter étaient fortes, mais la victoire ne lui était pas acquise d’avance. Dommage. Avec Michel Platini dans la course, la campagne aura eu une belle allure. Et il aurait été permis de rêver à la fin d’un règne qui a fait de la FIFA l’une des institutions les moins respectables du mouvement sportif.