Candidatures

Almaty, Oslo, Pékin: une course à trois inconnues

— Publié le 7 juillet 2014

On s’y attendait, Thomas Bach l’a confirmé ce lundi 7 juillet à midi, depuis le siège du CIO à Lausanne: la course aux Jeux d’hiver de 2022 se jouera à trois. Almaty (Kazakhstan), Oslo (Norvège) et Pékin (Chine), les trois villes requérantes, ont été adoubées plus tôt dans la matinée par la Commission exécutive de l’institution olympique. Les voilà désormais villes candidates.

Le CIO a donc mis fin, par la voix de son président, à un suspense qui n’en était plus vraiment un. Après les retraits successifs de Cracovie (Pologne), le mois dernier, puis de Lviv (Ukraine), en début de semaine passée, il semblait difficile d’imaginer voir les membres de la Commission exécutive réduire encore la liste des postulants.  Les trois derniers survivants restent en lice. Thomas Bach s’en est dit « heureux », tout comme il s’est déclaré très satisfait que ces trois candidats présentent des « approches, des budgets et des héritages très différents » les uns des autres. Le président du CIO ne pouvait pas en dire moins. Mais l’institution olympique aurait certainement préféré un choix plus large.

Thomas Bach l’a précisé: la décision de la Commission exécutive a été prise après lecture et analyse d’un rapport d’experts. Elle est donc seulement basée sur des éléments techniques. Une commission d’évaluation se rendra prochainement dans les trois villes candidates.

La bataille s’annonce serrée. Elle se présente surtout comme une course à trois inconnues. Oslo, la plus crédible des candidatures, la plus attirante également, réussira-t-elle au cours des prochains mois à rallier derrière son projet un soutien franc et massif de la population et des partis politiques?  Son comité de candidature n’a pas encore obtenu les garanties financières de l’Etat. Il en aura besoin, à un moment donné, pour aller jusqu’au bout de l’aventure.

Almaty, présentée désormais comme la favorite, saura-t-elle atténuer les réticences de nombreux membres du CIO d’accorder les Jeux à une ancienne république soviétique, huit ans après des Jeux de Sotchi où le gigantisme a atteint des sommets?

Pékin, la plus improbable du trio, pourra-t-elle trouver au moins une raison de donner envie au CIO de voter pour une nouvelle ville asiatique, après PyeongChang 2018 et Tokyo 2020?

Dans son discours d’annonce, ce lundi 7 juillet, Thomas Bach a insisté sur l’identité de chacune des candidates. Oslo et son dossier orienté vers la jeunesse et l’héritage des Jeux de Lillehammer. Almaty et sa volonté de s’imposer comme une destination phare du tourisme, du sport et des conventions en Asie centrale. Pékin et son ambition de profiter des Jeux pour construire en Chine des équipements de sports d’hiver. « Nous aurons le choix », a assuré le président. Un choix qui reste malgré tout très limité.