— Publié le 10 juillet 2013

Libreville, prochaine étape pour le PSG

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Le Gabon aime le sport. Le foot, surtout. Après avoir organisé, avec la Guinée Equatoriale, la Coupe d’Afrique des Nations 2012, le pays s’apprête à recevoir, dimanche 3 août, le Trophée des Champions entre Bordeaux et le PSG. Pourquoi ? Comment ? Les explications de Louis-Claude Moundzieoud, porte-parole du Comité d’organisation des Grands Evénements du Gabon.

FrancsJeux : Comment avez-vous obtenu l’organisation du Trophée des Champions 2013, une compétition officielle de la Ligue de Football Professionnel ?

Louis-Claude Moundzieoud : Nous avons répondu à l’appel à candidatures lancé par la LFP, qui souhaitait organiser la rencontre à l’étranger, comme ces dernières années. Un dossier a été dépose. Nous étions, je crois, en concurrence avec le Qatar et plusieurs villes américaines. En novembre dernier, une délégation de la LFP est venue à Libreville à l’occasion du match amical entre le Gabon et le Portugal. Puis nous avons été choisis. Une façon pour la Ligue de rendre hommage au football africain. Il faut savoir que plus de 100 joueurs originaires de l’Afrique sub-saharienne évoluent actuellement en L1 française.

Quels étaient vos atouts pour décrocher cette organisation ?

Nos infrastructures. Tout avait été construit, modernisé ou mis aux normes pour la CAN 2012. Nous maitrisons le processus d’organisation. Et nous disposons, avec le Stade de l’Amitié de Libreville, d’une enceinte adaptée à un tel évènement.

A trois semaines de l’évènement, où en êtes-vous ?

Nous sommes sur les bons rails. Les billets sont déjà commercialisés. Le stade sera plein, environ 38 500 spectateurs, avec un prix moyen d’environ 2 euros, donc très accessible. Nous avons obtenu le droits du match pour le continent africain, nous les cédons gratuitement à 43 pays.

Après la CAN en 2012, le Trophée des Champions 2013. Pourquoi le Gabon veut-il s’imposer sur la carte du football international ?

Ces deux évènements s’insèrent dans un projet global. En 2009, le président Ali Bongo a défini sa vision d’un Gabon en devenir, avec l’objectif d’en faire un pays émergent en 2025. Le football constitue un élément de ce projet national, car son impact contribue à faire connaître notre nation. Les gens savent désormais où situer le Gabon sur une carte. Et puis, un match comme le Trophée des Champions draine beaucoup de monde. Les Girondins de Bordeaux, par exemple, vont en profiter pour signer un partenariat avec l’US Bitan, le club formateur d’André Biyogo Poko, leur meneur de jeu, international gabonais.

Et après le Trophée des Champions, quelle sera la prochaine étape ?

En novembre prochain, le Marathon international de Libreville. Nous organisons également tous les ans une course cycliste, la Tropicale Amissa Bongo. Dans un proche avenir, nous aimerions également recevoir à nouveau la CAN, mais en l’organisant en hôte unique.

Le président gabonais, Ali Bongo, est-il un grand amateur de sport ?

Avant d’accéder à la fonction présidentielle, il a été dirigeant d’un club de football. Il aime le sport, c’est certain. Son épouse aide par le biais de sa fondation l’une de nos meilleures athlètes, Ruddy Zang Milama, demi-finaliste du 100 m aux Jeux de Londres. Ils ont compris, tous les deux, que dans un pays comme le Gabon le sport n’était pas seulement une vitrine pour le monde, mais aussi un ascenseur social.