Candidatures

Oslo oui, Québec non, Stockholm peut-être

— Publié le 6 juin 2013

L’actualité olympique ne connaît pas de répit. Tant mieux. Au moment où les trois villes candidates aux Jeux d’été de 2020 entrent dans les trois derniers mois de campagne, ça s’agite également sur le front de l’hiver. En ligne de mire, les Jeux de 2022, un évènement dont le CIO doit attribuer l’organisation en août 2015.

Mercredi 5 juin, le Conseil municipal d’Oslo, capitale de la Norvège, a voté en faveur d’une candidature aux Jeux d’hiver de 2022. Une première étape qui en appelle d’autres. Un référendum doit poser la question aux habitants d’Oslo de leur soutien au projet, le 9 septembre, jour des élections législatives en Norvège. Selon les derniers sondages d’opinion, le « oui » serait assez nettement en tête des intentions.

En cas de victoire, la ville d’Oslo sollicitera le concours de l’Etat pour la partie budgétaire de son dossier de candidature. Le reste, les Norvégiens en font leur affaire. Oslo se targue en effet d’être la capitale mondiale la mieux dotée en infrastructures de sports d’hiver.

Un autre projet, moins avancé mais a priori aussi solide, est porté par Stockholm, capitale de la Suède. Le président du comité olympique suédois, Stefan Lindeberg, pousse actuellement de toutes ses forces pour forcer la décision du gouvernement. Il a affirmé à l’agence de presse TT que la ville avait « déjà la majorité de ce qui est nécessaire. » Une formule un rien énigmatique, mais assez affirmative pour laisser imaginer une candidature plus officielle au cours des prochains moins.

En revanche, rien ne viendra du côté canadien. Marcel Aubut, le puissant et dynamique président du comité olympique du Canada, ne ménage pas ses efforts pour convaincre Québec de se lancer dans la bataille. Et cela, malgré l’organisation récente des Jeux d’hiver à Vancouver, en 2010. Mais l’avocat et homme d’affaires semble avoir perdu la bataille. L’attaché de presse de la ville de Québec, Paul-Christian Nolin, s’est montré catégorique, assurant que les Jeux olympiques ne se feraient pas dans la région. Avec cet argument massue : l’absence d’une montagne susceptible de recevoir l’épreuve de descente masculine du ski alpin. « Nous continuons à dire qu’une montagne, même si tu l’arroses, elle ne pousse pas », ironise Paul-Christian Nolin.

Pas de Jeux d’hiver au Québec, donc, mais la ville canadienne ne renonce pas à ses ambitions sportives. A en croire son porte-parole, elle souhaiterait obtenir régulièrement l’organisation d’évènements internationaux. A l’image, par exemple, de la Coupe du Monde de natation synchronisée en 2014.

Après le retrait de Saint-Moritz (Suisse), les villes de Barcelone, Munich et Cracovie composent, avec Oslo, la liste des candidats potentiels aux Jeux d’hiver de 2022.