— Publié le 1 août 2019

A la FIFA, les femmes suivent avec un pas de retard

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Les choses n’ont pas traîné. Moins d’un mois après la fin du Mondial féminin de football en France, la FIFA a planché sur l’avenir de la compétition. Son comité exécutif a approuvé à l’unanimité, mercredi 31 juillet, une solide poussée de croissance de la prochaine édition. Son format passera de 24 à 32 équipes en 2023.

Une victoire pour le football féminin ? A coup sûr. Mais une victoire toute relative. Certes, les élus de l’institution internationale du football n’ont pas attendu pour surfer sur le succès phénoménal du Mondial 2019 en France, marqué par une audience cumulée supérieure à un milliard de personnes sur la planète.

Mais ils n’ont rien fait de plus que suivre la voie ouverte plus tôt pour le Mondial masculin. En 2026, le tournoi attribué au trio formé des Etats-Unis, du Mexique et du Canada sera disputé à 48 équipes, contre 32 pour l’édition 2022 au Qatar. La compétition féminine gagne elle aussi en taille et en épaisseur. En clair, la FIFA ne pouvait pas faire moins.

A l’image du développement du football féminin, le Mondial des filles a grimpé les marches quatre à quatre. Douze équipes avaient disputé sa première édition, organisée en 1991. Elles étaient 16 en 1999. A partir de 2015, la FIFA a augmenté leur nombre pour le passer à 24 nations.

« Le succès retentissant de la Coupe du Monde cette année a clairement montré que le moment était venu de poursuivre sur cette lancée et de prendre des mesures concrètes pour favoriser la croissance du football féminin, a expliqué Gianni Infantino, le président de la FIFA. Je suis heureux de voir cette proposition – la première d’une longue série – devenir réalité. »

Conséquence directe : le processus de candidature à l’organisation du Mondial en 2023 est rouvert depuis mercredi 31 juillet. Nouveau format, nouvelles règles. Mais pas forcément nouveaux postulants.

Pas moins de neuf fédérations nationales étaient entrées dans la course pour accueillir la compétition, avant la décision de la FIFA d’en augmenter la taille, donc le nombre de rencontres. Un bataillon de postulants formé de l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Bolivie, la Colombie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et la Corée du Sud, a priori associée à la Corée du Nord pour une candidature commune des deux voisins de la péninsule.

Combien seront-ils pour un Mondial à 32 équipes, dont les recettes s’annoncent mécaniquement à la hausse ? La FIFA sera bientôt fixée. Elle annonce vouloir finaliser le nouveau processus avant la fin du mois d’août. Elle demande dès maintenant aux neuf fédérations de confirmer leur intérêt pour un tournoi à 32 équipes. Dans le même temps, elle invite les autres pays intéressés à se manifester d’ici le mois de décembre.

La bataille s’annonce intense. Pour preuve la rapidité à laquelle l’Australie a pris la parole, dès mercredi 31 juillet, pour se faire entendre. La Fédération australienne de football a publié un communiqué pour remercier le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud de son soutien pour une candidature au Mondial 2023. Un soutien exprimé le matin même par le Premier ministre de l’état, Gladys Berejiklian, devant les parlementaires à Sydney.

L’organisation internationale procédera à une analyse et une évaluation des dossiers au mois d’avril prochain. Elle rendra sa décision en mai 2020, à trois ans et quelques semaines du début du Mondial 2023.