Candidatures

Pour Milan/Cortina 2026, un soutien à point nommé

— Publié le 2 avril 2019

Dans la course aux Jeux d’hiver 2026, les Italiens viennent de marquer un point. Il pourrait peser lourd. Et même, allez, les propulser quelques longueurs devant leurs rivaux suédois.

Une fois n’est pas coutume, la candidature de Milan/Cortina d’Ampezzo le doit au gouvernement italien. Lundi 1er avril, à la veille du début de la visite de la commission d’évaluation du CIO (2 au 6 avril), le secrétaire d’Etat aux Sports, Giancarlo Giorgetti, a profité d’une conférence de presse à Venise pour l’annoncer : le gouvernement de Rome signera très prochainement, sans doute dès ce vendredi 5 avril, une lettre d’engagement et de soutien au projet de Milan/Cortina 2026.

Elle précisera la participation financière des autorités politiques du pays, annoncée par Giancarlo Giorgetti à hauteur de 415 millions d’euros (465 millions de dollars). La lettre engagera également le gouvernement italien à respecter les droits de l’homme, assurer les visas pour les personnes accréditées et couvrir les frais de sécurité des Jeux d’hiver. Elle sera signée par le Premier ministre italien, Giuseppe Conte.

Dans la foulée, Giancarlo Giorgetti a confirmé que ces garanties de l’Etat italien ne s’accompagneraient pas de l’organisation d’un référendum sur la candidature aux Jeux d’hiver 2026. « Nous n’en avons pas besoin, car elle bénéfice déjà d’un très large soutien des populations », a-t-il confié.

En avril dernier, un sondage révélait un taux d’opinion favorable situé entre 73% (région de Lombardie) et 83% (ville de Milan). Depuis, le CIO a mené sa propre enquête d’opinion. Ses résultats devraient être communiqués samedi 6 avril, au dernier jour de la visite de la commission d’évaluation.

Déterminés à frapper fort, les Italiens ont également dévoilé, lundi 1er avril à Venise, le slogan de leur candidature : « Dreaming together ». Rêvons ensemble. Classique mais élégant. Il est accompagné de ces trois mots, censés résumer la vision du dossier italien : durabilité, avenir et héritage.

Avec ce coup d’accélérateur, la candidature italienne prend de la vitesse. Surtout, elle s’offre quelques foulées d’avance sur sa rivale suédoise. Sauf improbable scénario, les Italiens pourront présenter au CIO, avant la fin de la visite, la dernière pièce manquante à leur dossier, la garantie financière du gouvernement. Les Suédois ne peuvent pas en dire autant, pas encore.

Giovanni Malago, le président du comité olympique italien, ne s’y trompe pas. A Venise, lundi, il a confié aux médias son optimisme quant aux chances de Milan/Cortina de rafler la mise. « Je pars toujours avec un esprit optimiste, c’est dans ma nature, je ne m’en suis jamais caché. Je pense que nous avons bien fait nos devoirs. Je n’ai pas à en juger, ils devront le faire. Il est clair que cette visite est importante, mais toute l’équipe est prête. »

La commission d’évaluation du CIO, conduite par le Roumain Octavian Morariu, débute son périple ce mardi 2 avril à Cortina d’Ampezzo, la station hôte des Mondiaux de ski alpin en 2021. Dans le dossier de candidature, elle est proposée pour accueillir en 2026 le ski alpin féminin, le biathlon, le curling et la luge, bobsleigh et skeleton. Plus tard dans la journée, la délégation se rendra à Val di Fiemme, site des épreuves de ski nordique et patinage de vitesse.

Au deuxième jour, mercredi, la visite se poursuivra à Valtellina, choisie par l’équipe de candidature pour le ski alpin masculin, le ski acrobatique et le snowboard. Jeudi 4 avril, direction Milan pour une inspection des installations. Le lendemain, la petite troupe envoyée de Lausanne restera à couvert, toujours à Milan, pour l’habituelle série de présentations.