— Publié le 20 septembre 2013

Paris en flêche

Événements Focus

La France accueille la finale de la Coupe du Monde de tir à l’arc, samedi et dimanche à Paris. Pour l’occasion, la compétition s’est choisie un lieu unique, le Trocadéro, face à la Tour Eiffel. Philippe Bouclet, le président de la Fédération française de tir à l’arc (FFTA), en a expliqué à FrancsJeux les enjeux et les perspectives.

FrancsJeux : Pourquoi avoir choisi d’organiser la finale de la Coupe du Monde au Trocadéro, dans l’ouest parisien?

Philippe Bouclet :
Nous avons la volonté, avec la Fédération internationale, d’amener l’’événement vers le grand public. Pour cela, nous avons étudié plusieurs propositions, dont le Champ-de-Mars et le Louvre. Mais nous sommes revenus à notre premier choix, le Trocadéro. Il fallait un lieu qui symbolise à la fois Paris et la France. Et quoi de mieux que la Tour Eiffel pour cela. C’est un bel écrin, une belle image et un lieu qui ne s’’oublie pas.

Quelles contraintes avez-vous rencontrées pour organiser l’événement dans un tel lieu?

Cela n’a pas été facile. Il y a eu beaucoup d’obstacle à surmonter. Il faut savoir que ce projet remonte à l’époque où Paris a été battu par Londres dans la course aux Jeux de 2012. L’objectif était, et est toujours, de montrer que Paris et la France peuvent organiser de grands événements. C’est une collaboration, bien qu’elle ne soit pas directe, avec le CNOSF. Mais nous avons bénéficié de solides appuis à la Mairie de Paris. Jean Vuillermoz, l’adjoint aux sports, a été l’un de nos partenaire majeurs dans l’organisation. Il a tout de suite été emballé. Nous avons dû faire face à plus de contraintes du côté du service des parcs de Paris. Nous n’avons pas pu mettre en place la totalité des structures que nous voulions par respect pour l’aménagement du paysage. Mais au final, cela donne plus de profondeur au pas de tir et donc de plus belles images.

A combien se monte le budget de l’organisation?

Pas moins d’un million d’euros. C’est beaucoup, surtout sans partenaires privés. Le tir à l’arc n’est pas assez médiatique pour attirer les sponsors, nous l’avons encore constaté en recherchant un partenariat. Mais le résultat est à la hauteur de l’investissement. La tribune peut recevoir 2500 spectateurs. Nous avons bloqué l’accés au Trocadéro pendant une semaine, pour installer le site. Et un noyau dur d’une centaine de personnes a travaillé sur l’événement, bénévoles et professionnels confondus. Mais nous n’envisageons pas cette finale de Coupe du Monde comme une consécration. Il s’agit d’un nouveau point de départ pour la FFTA. L’année prochaine, nous organisons les championnats d’Europe en salle à Nîmes et nous en prévoyons d’autres dans le futur. Il faut que nous nous fassions une place sur la scène internationale, nous allons encore déposer des candidatures.

Quel est votre projet à long terme, pour le développement du tir à l’arc ?

Pour l’instant, il faut stabiliser le nombre de licenciés. Nous en sommes à 72 500, dont 8000 en plus depuis la fin des J.O de Londres 2012. La courbe augmente depuis 1992. Il faudra voir après les Jeux de Rio 2016 si cela se concrétise. Nous avons aussi un partenariat avec la comédie musicale « Robin des Bois » qui commence fin septembre. Le timing est donc parfait. Côté fédéral, nous voulons prouver que la France peut être un acteur de développement du sport, qu’elle peut et sait organiser de grands événements. Nous voulons aussi prouver qu’il s’agit d’un sport télégénique, que le format des compétitions le rend rapide et intéressant, donc médiatique. C’est ce qui nous manque cruellement aujourd’hui.

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