— Publié le 7 juin 2013

« En plus des idées, il nous faut une monnaie d’échange »

Institutions Focus

La nouvelle olympiade a vraiment commencé pour le Comité national olympique et sportif français. Deux semaines après la réélection pour 4 ans de Denis Masseglia à la présidence, l’institution a tenu jeudi 6 juin son premier Conseil d’administration. Il en est sorti un nouveau bureau exécutif, à la composition assez proche de celle du précédent, la nomination d’un chef de mission pour les Jeux de Rio 2016, Francis Luyce, et un état d’esprit jugé par les intéressés « uni et solidaire ». En capitaine de route plus déterminé que jamais, Denis Masseglia a répondu aux questions de FrancsJeux.

 

FrancsJeux : Cette nouvelle olympiade débute-t-elle comme la précédente pour le CNOSF ?

Denis Masseglia : Non, pas du tout. Il y a quatre ans, j’avais été élu à la présidence au terme d’une élection où nous étions quatre candidats. Il fallait donc fédérer et rassembler. Cette fois, le contexte est différent. J’ai le sentiment d’une volonté de tous les acteurs de valider les propositions de l’équipe dirigeante, quant à la composition du bureau, des commissions et aux noms des représentants. Chacun a compris la nécessité d’être unis et solidaires. Ce nouveau mandat débute avec un mouvement sportif en ordre de fonctionnement, avec un Conseil d’administration qui a montré son unité. Un Conseil d’administration où les représentants de trois des plus grands sports olympiques occupent des postes de vice-président : Bernard Amsalem pour l’athlétisme, par ailleurs en charge des relations avec l’Education nationale, Francis Luyce pour la natation, Michel Vion pour le ski.

Quelle est la prochaine étape, sur votre carnet de route ?

Nous allons réunir les acteurs principaux acteurs du mouvement sportif français pour un séminaire de deux jours, les 3 et 4 juillet 2013. Une étape importante, car il s’agira de mettre sur pieds les grands axes du projet politique et sportif du CNOSF. Une étape donc très importante, d’où partira un nouvel élan pour le mouvement sportif français.

Bernard Lapasset a été battu par Marius Vizer pour la présidence de SportAccord, fin mai à Saint-Pétersbourg. Que vous inspire cette défaite électorale d’un homme désormais à la tête de la stratégie internationale du sport français ?

On peut regarder cette défaite de deux façons. La première consiste à dire qu’il s’agit d’un échec de plus de la France à l’international. La deuxième, que je préfère, met en avant le courage de Bernard Lapasset d’avoir répondu aux sollicitations d’un certain nombre de personnes dans le mouvement sportif mondial, dont plusieurs membres du CIO, et de s’être lancé dans la bataille très tard, face à un adversaire qui préparait son affaire depuis deux ans. Il a été battu, certes, mais avec un score honorable. Mais cet échec démontre aussi que les idées ne suffisent pas pour l’emporter. Il faut une monnaie d’échange. Et là, nous sommes trop démunis. Le sport français manque de moyens pour conclure des alliances où les deux parties ont quelque chose à gagner. Notre stratégie à l’international doit s’organiser autour de cette nécessité de nous doter d’une monnaie d’échange.

La nouvelle équipe dirigeante du CNOSF

Denis Masseglia : Président

Jean-Michel Brun : Secrétaire Général 

Jean-Jacques Mulot : Trésorier

Françoise Sauvageot : vice-présidente déléguée, en charge de la diversité des pratiques et de la vie associative

Jean-Pierre Mougin : vice-président délégué, en charge de l’emploi, formation et qualification

Jean-Luc Rougé : vice-président délégué, en charge du haut niveau

Jean-Pierre Siutat : vice-président délégué, en charge de la territorialité

Ont également été désignés vice-présidents : Isabelle Séverino, Michel Vion, Bernard Amsalem, Francis Luyce (chef de mission aux Jeux de Rio 2016)