— Publié le 22 octobre 2019

L’AMA et les Fonds de recherche du Québec financent trois projets de recherche sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la lutte contre le dopage

Communiqué

Montréal, le 21 octobre 2019 – L’Agence mondiale antidopage (AMA), en collaboration avec les Fonds de recherche du Québec (FRQ), est heureuse d’annoncer le financement de trois projets visant à étudier les applications possibles de l’intelligence artificielle (IA) pour renforcer le programme mondial antidopage.

À la suite d’un appel de candidatures pour des recherches ciblées sur l’application et l’impact de l’IA dans le domaine de la lutte contre le dopage, l’AMA et les FRQ ont reçu huit dossiers. Après les avoir minutieusement évalués, ils en ont sélectionné trois pour financement.

« L’IA est un domaine passionnant à explorer, a déclaré le Dr Olivier Rabin, directeur exécutif senior, Sciences et partenariats internationaux de l’AMA. L’AMA estime que son utilisation dans le cadre de la lutte contre le dopage présente un énorme potentiel inexploité, particulièrement en ce qui concerne l’analyse des données massives. Avec le temps, nous pensons que cela pourrait avoir une incidence extrêmement positive. Ces trois projets complémentaires permettront d’en savoir plus sur l’ampleur du potentiel de l’IA dans le contexte de la lutte contre le dopage, et nous sommes heureux de pouvoir soutenir ces études qui, nous l’espérons, constitueront des recherches importantes. »

« La ville de Montréal est devenue un chef de file mondial en matière d’intelligence artificielle, a indiqué le Dr Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec. Elle est ravie que l’AMA ait décidé de collaborer étroitement avec le milieu de la recherche québécois dans ce domaine. Ces trois projets devraient permettre de mieux comprendre les effets que l’IA pourrait avoir sur la lutte contre le dopage, tant sur le plan technologique que social. Grâce aux collaborations multidisciplinaires comme celles-ci, les chercheurs du Québec, utilisant leur expertise pour résoudre des problèmes complexes à l’échelle mondiale, sont au centre des efforts internationaux dans ce secteur. »

Le premier projet, dirigé par « Dataperformers », une entreprise fondée à Montréal en 2013, sera réalisé en collaboration avec le Département des analyses de l’Agence française de lutte contre le dopage, qui est le laboratoire accrédité par l’AMA à Paris. D’une durée d’un an, il portera sur les techniques d’analyse et d’application possibles de l’IA dans la détection des substances ou méthodes interdites utilisées pour contourner les règles antidopage. Si les résultats sont prometteurs, ils seront comparés à ceux obtenus au moyen de méthodes statistiques classiques, comme le modèle adaptatif actuellement utilisé pour le Passeport biologique de l’athlète.

Le deuxième projet, dirigé par l’entreprise montréalaise « Element AI », vise à quantifier le risque de dopage chez les sportifs par l’application de l’IA et, ainsi, à établir une stratégie d’échantillonnages et de contrôles fondée sur des algorithmes exclusifs. Le projet sera financé pour une période de deux ans.

Le troisième projet sera mené par des membres du « Centre de génomique et politiques » de l’Université McGill à Montréal et supervisé par le Professeur Yann Joly. L’étude utilisera une approche qualitative pour déterminer les perceptions des différents partenaires quant à l’utilisation de l’IA et à ses avantages dans le contexte de la lutte contre le dopage, ainsi que pour orienter le dialogue entre l’AMA, les autres organisations antidopage, les sportifs et le grand public. Le projet sera également financé pour une période de deux ans.

En mai 2018, l’AMA et les FRQ ont signé un protocole d’entente en vertu duquel ils octroieront 2 millions de dollars CA à des projets de recherche sur la lutte contre le dopage. Les deux organisations se sont engagées à verser 200 000 $ CA par année pendant cinq ans (de 2018 à 2022) afin de financer des projets de recherche sur la lutte contre le dopage, avec la possibilité de renouveler l’entente au-delà de sa durée initiale de cinq ans.

À propos des FRQ :
Relevant de la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, les Fonds de recherche du Québec ont pour mission d’assurer le développement stratégique et cohérent de la recherche québécoise et de la soutenir financièrement, d’appuyer la formation des chercheurs, d’établir les partenariats nécessaires à la réalisation de leur mission et de promouvoir et soutenir la mobilisation des connaissances.