— Publié le 26 novembre 2020

La FIFA, l’OMS, la Commission européenne et le Groupe sport du Parlement européen reconduisent la campagne #SafeHome pour appeler à l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Communiqué

À l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes , la FIFA, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission européenne et le Groupe sport du Parlement européen ont uni leurs forces pour sensibiliser aux risques de violence domestique et appeler à mettre fin aux violences faites aux femmes et aux enfants.

Dans le droit fil des opérations menées de concert au début de l’année, le renouvellement de la campagne #SafeHome entend lancer un message commun lors de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes le 25 novembre.

Cette annonce intervient sur fond de recrudescence de la pandémie mondiale de COVID-19 et d’instauration d’un reconfinement dans de nombreux pays, ce qui exacerbe les risques pesant sur les femmes et les enfants victimes de maltraitance. Dans ce contexte, la Stratégie de l’UE relative aux droits des victimes (2020-2025) récemment publiée revêt une importance particulière.

« La violence n’a pas sa place dans notre société. Le sport et le football ne font pas exception. La FIFA est déterminée à poursuivre sa collaboration avec les grandes organisations internationales afin de mettre un terme à la violence, en se servant du football comme d’un outil pour sensibiliser à ce fléau et à d’autres problèmes cruciaux auxquels la société est confrontée aujourd’hui », a déclaré le président de la FIFA, Gianni Infantino, à propos de la reconduction de la campagne.

« Il est impératif que le monde reste résolu à faire cesser les violences commises à l’encontre des femmes et des filles. La prévention et la lutte contre cette violation généralisée des droits humains doivent faire partie intégrante des mesures prises par chaque pays pour faire face à la COVID-19, a insisté le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Il incombe à chacun d’entre nous de veiller à ce que les victimes se sentent en sécurité et reçoivent l’aide et les services essentiels dont elles ont besoin à tout moment. »

« La violence à l’égard des femmes et des filles est une violation des droits humains. Elle n’a pas plus sa place dans l’Union européenne qu’ailleurs dans le monde. L’épidémie de coronavirus est un test pour l’humanité. Elle a accru l’exposition des femmes et des enfants aux violences domestiques. Nous devons éradiquer cette pandémie fantôme, a martelé Helena Dalli, commissaire européenne à l’égalité.

L’Union européenne s’est engagée à œuvrer sans relâche avec ses partenaires pour prévenir et combattre la maltraitance des femmes. Nous devons intensifier nos efforts pour parvenir à l’égalité des genres et éradiquer la violence envers les femmes et les enfants. »

« Je suis honorée de participer à la campagne commune #SafeHome en cette Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Il est de notre responsabilité à tous de faire entendre notre voix pour protéger les droits des femmes et lutter contre toute forme de violence, d’autant que le contexte actuel de confinement augmente le risque de violence domestique. Exploitons le pouvoir du sport pour sensibiliser à ce problème et faire tout notre possible afin de mettre un terme à la violence et à la maltraitance », a ajouté Mariya Gabriel, commissaire européenne à l’innovation, la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse.

« 30% des femmes à travers le monde ont été violées, battues, forcées à l’acte sexuel ou abusées au moins une fois dans leur vie. Il s’agit là d’un véritable fléau que nous devons combattre sans détour, et ce à tous les niveaux de pouvoir et sur tous les terrains.

La première chose à briser est le silence; c’est la raison d’être cette campagne menée conjointement avec la FIFA, l’Organisation mondiale de la santé et le Groupe sport du Parlement européen.

Nous devons tout faire pour mettre un terme à la violence et à la maltraitance. Chaque victime est une victime de trop! » explique Marc Tarabella, Eurodéputé et co-président du Groupe sport du Parlement européen.

La campagne s’adresse au grand public et aux décideurs, y compris aux gouvernements. Elle entend attirer l’attention sur les risques, ainsi que sur les mesures permettant de les prévenir et de les réduire.

La campagne de sensibilisation vidéo est auxquelles 19 d’anciens et actuels footballeurs – Álvaro Arbeloa, Rosana Augusto, Vítor Baía, Khalilou Fadiga, Tomasz Frankowski, Matthias Ginter, David James, Andrzej Juskowiak, Giorgos Karagounis, Annike Krahn, Marco Materazzi, Milagros Menéndez, Noemi Pascotto, Graham Potter, Mikaël Silvestre, Kelly Smith, Óliver Torres, Clémentine Touré et Theodoros Zagorakis  – ont apporté leur soutien. En outre, deux membres du Parlement européen et ex-joueurs professionnels y ont participé.

La campagne #SafeHome est diffusée sur plusieurs chaînes numériques de la FIFA. De plus, des outils multimédias à l’intention des 211 associations membres de la FIFA et de diverses agences médias visent à faciliter l’adaptation du message aux différents contextes, ainsi que sa diffusion dans le monde entier.

La campagne vidéo peut également être téléchargée ici à des fins éditoriales.

En 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la FIFA ont conclu un accord de quatre ans en vue de promouvoir des modes de vie sains dans le monde entier par le biais du football. De plus amples informations sur le protocole d’accord OMS-FIFA sont disponibles ici .

Les deux organisations ont lancé conjointement la campagne Passe le message pour éliminer le coronavirus en mars 2020, afin d’offrir des conseils sur les mesures de protection efficaces contre la COVID-19. Cette initiative a été suivie en avril 2020 de la campagne #BeActive destinée à encourager le grand public à rester en bonne santé pendant le confinement.

Principaux faits

Selon l’OMS, la violence est un problème de santé publique et de droits humains qui concerne le monde entier. Elle touche femmes, hommes, filles et garçons dans tous les pays, sans distinction d’âge, d’origine, de religion, d’appartenance ethnique, de handicap, de culture et de richesse. Statistiquement, les femmes et les enfants des deux sexes sont les plus vulnérables aux violences à domicile, qui sont le plus souvent le fait d’hommes en qui ils ou elles ont confiance.

Données (Source : OMS)

  • Près d’une femme sur trois a déjà été victime de violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime, ou de violences sexuelles – hors harcèlement sexuel – exercées par d’autres que le partenaire.
  • 30 % des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie.
  • Jusqu’à 38 % des féminicides commis dans le monde sont le fait d’un partenaire intime.
  • Les adolescentes, les jeunes femmes, les femmes appartenant à une minorité ethnique ou autre, les femmes transgenres et les femmes en situation de handicap sont exposées à un risque plus élevé de violence, sous toutes ses formes.
  • La majorité (55 à 95 %) des femmes victimes de violences de la part d’un partenaire intime ou de violences sexuelles n’en parlent pas ou ne cherchent ni aide, ni service.
  • Des antécédents de maltraitance ou d’exposition à la violence pendant l’enfance, ainsi que l’acceptation de la violence et de l’inégalité des sexes – y compris de normes sociales relatives au genre – sont autant de facteurs augmentant le risque de voir quelqu’un se montrer violent vis-à-vis d’un partenaire. Dans certains contextes, la violence est également associée à l’abus d’alcool.
  • À l’échelle mondiale, plus d’un milliard d’enfants – soit plus de la moitié des filles et garçons de 2 à 17 ans – subissent chaque année une forme de violence émotionnelle, physique ou sexuelle.
  • La prévalence au cours de la vie d’abus sexuels pendant l’enfance est de 18 % chez les filles et 8 % chez les garçons.
  • L’homicide compte parmi les cinq principales causes de décès chez les adolescents, les garçons représentant plus de 80 % des victimes et des auteurs.
  • Il existe aussi des statistiques régionales. En Europe, par exemple, on estime qu’un enfant sur cinq (20 %) a été victime d’abus sexuels et qu’un quart des femmes de 15 à 49 ans ont subi des violences de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie. En Amérique latine et dans les Caraïbes, 58 % des enfants subissent chaque année des violences sexuelles, physiques ou émotionnelles et 30 % des femmes sont victimes de violences de la part d’un partenaire intime au cours de leur vie, selon les estimations .