— Publié le 29 avril 2015

France: Politique de la ville, sport: des mesures concrètes en matière d’égalité hommes femmes

Communiqué

En ce jour du 70e anniversaire des premières élections auxquelles ont pu participer les femmes en France, Patrick KANNER, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Myriam EL KHOMRI, secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville et Thierry BRAILLARD, secrétaire d’Etat aux Sports, se félicitent de la communication faite en conseil des ministres, dans la continuité des mesures décidées lors du CIEC (comité interministériel pour la citoyenneté et l’égalité) en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. 

Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, l’égalité entre les femmes et les hommes peine encore à devenir une réalité dans un contexte trop souvent marqué par la précarité ou l’isolement. Les femmes ont notamment encore du mal à trouver leur place dans l’espace public et prendre part à toutes les décisions relatives aux projets de leurs territoires alors qu’elles représentent 52% de la population de ces quartiers. Les mesures décidées lors du CIEC contribueront à lutter contre ces inégalités, notamment pour les mères isolées dont on sait qu’elles sont plus fréquemment en situation de pauvreté. C’est le cas du soutien aux actions favorisant la maîtrise de la langue française (ateliers sociaux-linguistiques), des actions de soutien à la parentalité afin d’accompagner les mères isolées dans leur action éducative, du développement de la scolarisation des enfants de moins de trois ans dans les quartiers prioritaires, ou encore du financement, en lien avec les CAF et les collectivités territoriales, de modes de garde adaptés et innovants.

Agir en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes consiste aussi à faciliter l’occupation de l’espace public. Les marches exploratoires de femmes y contribuent, en cours d’expérimentation dans douze villes volontaires qui comprennent des quartiers prioritaires de la politique de la ville (Bordeaux, Mons-en-Barœul, Montreuil, Creil, Lille, Rennes, Avignon, Bastia, Arcueil, Saint-Etienne, Amiens et Paris 20ème). A travers ce dispositif développé conjointement avec le Secrétariat d’Etat aux Droits des femmes, il s’agit de permettre aux femmes de recenser les situations non sécurisantes (éclairage défectueux, environnement dégradé, etc.), afin de proposer des solutions aux décideurs publics. Un bilan de cette expérimentation sera dressé à l’automne 2015.

Plus globalement, la loi du 21 février 2014 pose l’égalité entre les femmes et les hommes comme un objectif majeur de la politique de la ville, notamment des nouveaux contrats de ville.

Le développement de la pratique sportive féminine et l’accès des femmes aux responsabilités de direction dans les fédérations font aussi partie des priorités du Ministère. Les femmes ont en effet deux fois moins accès que les hommes à la pratique sportive dans certains territoires. Le taux de licenciées féminines dans certaines fédérations sportives très populaires est ainsi inférieur à 10 %, et seules 20% des femmes qui font du sport le font dans un club.

La mise en œuvre de la loi du 4 août 2014 qui fixe des règles visant à approcher l’objectif de parité au sein des organes dirigeants des fédérations sportives ainsi que les actions menées pour développer la pratique sportive féminine , telles que l’encouragement financier à la création d’emplois d’éducateurs (avec un objectif à la fois de féminisation de l’encadrement et de soutien à la pratique féminine), l’inclusion de plans de féminisation dans les conventions d’objectifs signées entre le ministère des sports et les fédérations, le soutien à la production et à la diffusion d’images TV de sport féminin; le soutien à l’organisation par la France de grands évènements sportifs internationaux féminins, telle que la Coupe du monde féminine de football en 2019 favoriseront l’atteinte de l’objectif ministériel.

Dans le cadre d’un travail de lutte contre les discriminations dans le sport, une campagne de communication sera par ailleurs bientôt lancée. Elle comportera notamment un volet sur les discriminations à caractère sexiste.