— Publié le 9 avril 2014

Discours de Brian Cookson à la convention SportAccord

Communiqué


Retrouver la confiance et favoriser l’innovation seront déterminants au développement du cyclisme

Soutenir le débat autour de l’Agenda Olympique 2020

9 avril, Belek, Turquie : Le Président de l’UCI Brian Cookson a prononcé aujourd’hui le discours inaugural à la matinée d’ouverture de la Convention SportAccord, actuellement à Belek, en Turquie. M. Cookson a abordé de nombreux thèmes dans son discours (disponible ici), parmi lesquels sa campagne présidentielle victorieuse, l’antidopage, sa vision pour l’avenir du cyclisme et le débat autour de l’Agenda Olympique 2020.

S’exprimant à la Convention SportAccord, Brian Cookson a déclaré : « Nous devons bâtir un sport dans lequel un père et une mère peuvent nous confier leur enfant, et savoir que leur garçon ou leur fille pourra atteindre le sommet grâce à ses seules compétence et implication. Sans avoir à mentir, à tricher, à mettre sa santé en danger, à passer le restant de leur vie avec la peur d’être découvert. Si en tant qu’instance internationale nous n’y parvenons pas, nous aurons échoué vis-à-vis de nos licenciés et de notre sport. Mais nous n’allons pas échouer. Nous allons réussir.

 

L’innovation
« Nous devons ouvrir les bras à l’innovation et vendre notre sport – et toutes ses disciplines. Nous avons l’avantage de disposer d’une immense base de pratiquants amateurs. Du gamin de deux ou trois ans qui chevauche son vélo, aux millions de gens à travers le globe qui utilisent leur vélo comme un moyen de transport, un loisir ou une manière de s’entretenir. En 2012, plus de vélos que de voitures ont été vendues dans 26 des 28 Etats-membres de l’Union européenne. Rien qu’en Chine, plus de 400 millions d’habitants possèdent un vélo. Tout ceci nous garantit une situation privilégiée, et j’entends que nous soyons à la hauteur de ce formidable potentiel.

Le besoin pour le cyclisme – mais aussi pour d’autres sports – d’évoluer tout en restant fidèle à l’essence de notre sport est un de nos plus grands défis futurs. Comment intégrer les innovations technologiques afin de permettre au public et au téléspectateur de participer à l’événement ? Nous allons étudier la possibilité d’installer des caméras sur les vélos et dans les bus des équipes dans le but de rendre l’expérience des fans inoubliables. Imaginez pouvoir partager les sensations de Chris Froome lorsqu’il attaque le Mont-Ventoux ou dévale les Champs-Elysées pour remporter le dernier Tour de France ! Et pourquoi se limiter aux caméras – pourquoi ne pas imaginer placer des micros sur les vélos et diffuser les statistiques des coureurs sur les écrans ?

L’Agenda Olympique 2020
Il est bon que le mouvement olympique débatte des sports et des disciplines qui figurent au programme des Jeux Olympiques d’été et d’hiver. L’Agenda Olympique 2020 nous offre cette opportunité. Ce qui s’y dit n’est pas toujours facile à recevoir mais j’espère que les discussions à venir pourront être ouvertes et positives. Si nous – dirigeants de nos sports –, ne pouvons réfléchir hors des sentiers battus et ne pouvons avoir ce type d’échanges en bonne entente, nous risquons alors de condamner nos sports à l’immobilisme. Le monde change et nous devons changer avec.

S’agissant de mon sport, j’ai publiquement suggéré que le Cyclo-cross trouverait parfaitement sa place aux Jeux d’hiver. Les compétitions se déroulent pendant la saison hivernale de l’hémisphère nord, c’est une discipline qui offre le même nombre de médailles pour les hommes et pour les femmes, les couts d’infrastructures sont minimes et la règle du premier arrivé est accessible au plus grand nombre. Mais plus que tout, c’est un sport qui est apprécié par toutes les générations de publics.

Ces discussions correspondent au défi lancé par l’Agenda Olympique 2020 et je pense qu’il est justifié de s’interroger sur la meilleure façon d’être imaginatif à propos des sports présents aux Jeux Olympiques. A mes yeux, la réflexion peut porter sur le bien-fondé de déplacer certains sports traditionnellement aux Jeux d’été aux Jeux d’hiver. Si cela peut déboucher sur plus de disciplines et de nouveaux sports olympiques, des participants et des téléspectateurs plus nombreux, alors il pourrait s’agir là d’une excellente solution pour affronter les futurs défis qui nous attendent.