— Publié le 23 octobre 2017

« Les Jeux de Paris et Los Angeles seront les plus écologiques de l’époque contemporaine »

Communiqué

 

Dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche, Anne Hidalgo, Maire de Paris, et Eric Garcetti, Maire de Los Angeles, détaillent leur ambition environnementale commune pour l’organisation des Jeux 2024 et 2028. Lundi, ils signeront un accord de « jumelage olympique » qui prévoit des partenariats concrets entre leurs deux villes.
« Les Jeux Olympiques et Paralympiques représentent bien plus que le sport. Ils sont synonymes de respect mutuel, de courage face à l’adversité, d’égalité et de véritable excellence à l’échelle mondiale. Les Jeux que Paris et Los Angeles organiseront en 2024 et 2028 symbolisent les efforts que font toutes les villes pour devenir plus durables et agir contre le changement climatique.
L’esprit des Jeux, c’est voir les choses en grand et toujours rechercher l’excellence. En tant que villes hôtes, Paris et Los Angeles adhèrent pleinement à ces valeurs en travaillant pour devenir des exemples de durabilité qui inspireront le monde entier.
En tant que principaux membres du réseau des villes du C40, nous nous sommes engagés à prendre des mesures urgentes de lutte contre le changement climatique et à créer un avenir durable. Nous sommes conscients que la lutte contre le changement climatique est une occasion incroyable de créer des emplois, d’améliorer la santé publique et de stimuler les économies de nos villes. L’organisation de ces Jeux ne sera pas une exception à cette aspiration. Au contraire, alors que le monde entier aura les yeux rivés sur Paris et Los Angeles dans les années à venir, les Jeux représenteront une occasion unique de montrer ce qu’il est possible d’accomplir.
Nos villages olympiques et paralympiques peuvent devenir des modèles exemplaires de communautés ne produisant que de faibles émissions de carbone. Nos réseaux de transport en commun à zéro émission établiront de nouvelles références en termes de nombre de citoyens et de visiteurs pouvant se déplacer dans nos villes sans devoir utiliser un moteur à combustion interne.
Dans la lignée des Jeux de Londres et de Rio de Janeiro, qui ont toutes deux fait la part belle à la réduction de leur impact sur l’environnement, et suivant l’exemple donné par le gouverneur Koike pour les Jeux de 2020 organisés à Tokyo, Paris et Los Angeles s’engagent à proposer les Jeux olympiques les plus écologiques de l’époque contemporaine.
À Paris, 95 % des sites seront préexistants ou temporaires afin de réduire l’empreinte carbone liée à la construction, et le seul site nouveau, à savoir le centre aquatique, sera bâti à partir de matériaux durables et à faible empreinte carbone. Tous les spectateurs se rendront aux différents sites en transports en commun ou collectifs, dont des véhicules autonomes. La réhabilitation de la Seine et de ses canaux laissera un héritage durable, avec notamment la possibilité de nager dans ses eaux.
De même, Los Angeles sera prête à accueillir en 2028 des Jeux qui représenteront un modèle durable pour les générations à venir. Nous dépendons presque exclusivement de sites préexistants et investissons des milliards de dollars pour mettre en place un réseau de transports publics durables. Nous prenons également des mesures drastiques pour faire de cet événement les premiers Jeux Olympiques producteurs d’énergie. Par cette approche, nous contribuerons à purifier l’air de notre ville et nous rapprocherons de notre objectif d’un avenir à 100 % d’énergie renouvelable.
L’Accord de Paris sur le climat établit clairement que d’ici à 2020, toutes les villes du monde devront avoir fait des progrès considérables dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’approvisionnement énergétique à partir de sources renouvelables Cela représente une occasion unique pour les villes,  non seulement de protéger l’avenir de la planète, mais également d’assainir l’air que nous respirons, réduire les coûts énergétiques, réduire les inégalités intercommunautaires, célébrer l’intégration et transformer nos centres urbains en meilleurs lieux de travail et de vie.
Nous partageons déjà des idées sur la façon de mener cette transformation au sein du réseau du C40. Aujourd’hui, nous nous engageons à apprendre de Londres, Rio, Tokyo, et l’un de l’autre, comment nous pouvons concrétiser cette ambition commune, celle de rendre nos Jeux Olympiques durables.
Nous appelons également les entreprises, aussi bien dans nos villes que dans le reste du monde, à saisir cette occasion. Les Jeux de Paris et de Los Angeles ne réussiront pas sans l’aide du secteur privé et, réciproquement, les entreprises ne réussiront que si nous collaborons tous ensemble pour devenir plus durables. Le monde entier aura les yeux rivés sur nos villes une fois les Jeux ouverts, et la façon dont nous abordons la construction, le transport durable, la gestion des déchets ou tout ce qui a trait à ces Jeux pourra contribuer à établir de nouvelles références mondiales en termes de qualité.
Nos athlètes se dépasseront avec passion, et nous fêterons leurs victoires au nom de nos nations respectives, sans toutefois perdre de vue les obligations qui nous lient les uns aux autres. Le changement climatique ne s’arrête pas aux frontières nationales ou municipales. Les Jeux organisés dans chacune de nos villes seront le symbole de l’esprit de notre humanité commune, et de cette planète que nous partageons »