— Publié le 21 février 2023

Une coalition demande des clarifications sur la question russe

CIO

L’opposition s’organise, en Europe notamment, pour faire barrage à une présence des athlètes russes et biélorusses aux Jeux de Paris 2024. Après une réunion tenue vendredi 10 février par visioconférence, à l’initiative de la Grande-Bretagne, une coalition d’une trentaine de pays a demandé au CIO de clarifier sa position sur la neutralité des deux délégations en cas de participation aux prochains Jeux d’été. La demande est exprimée dans un courrier envoyé lundi 20 février à l’instance olympique. « Nous sommes très inquiets quant à la faisabilité pour les athlètes olympiques russes et biélorusses de participer en tant que « neutres », alors qu’ils sont financés et supportés par leurs Etats, insiste le document. Nous croyons fermement, étant donné que la situation n’a pas changé au sujet de l’agression de la Russie en Ukraine, qu’il n’y a aucune raison de revenir sur l’exclusion des athlètes russes et biélorusses décidée par le CIO. Tant que ces sujets fondamentaux, ainsi que le cruel manque de clarté et de détails concrets sur la définition de la « neutralité » ne sont pas abordés, nous n’acceptons pas que les athlètes russes et biélorusses soient autorisés à revenir en compétition. Nous demandons urgemment au CIO d’aborder ces questions ciblées par tous les pays et de reconsidérer sa proposition en conséquence. » Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, le Canada et l’Allemagne comptent parmi les signataires du courrier envoyé au CIO. A eux cinq, ces pays de la coalition représentent près d’un cinquième du total des athlètes présents aux Jeux de Tokyo 2020. Le document n’évoque pas la menace d’un boycott des Jeux de Paris 2024, brandie ces dernières semaines par l’Ukraine, mais aussi par les pays baltes et scandinaves. Mais la lettre envoyée lundi au CIO le suggère : le moyen le plus rapide pour la Russie de revenir sur la scène sportive internationale serait « de mettre fin à la guerre qu’elle a commencée. »