Beaucoup de bruit pour rien ? Sans doute. Plutôt discrète depuis quelques temps sur la préparation des Jeux de Paris 2024, Anne Hidalgo se retrouve aujourd’hui bien malgré elle au coeur d’une polémique. Elle concerne son récent voyage en Polynésie française, à la mi-octobre, où elle devait visiter le site de surf des prochains Jeux d’été, à Teahupoo. Jusque-là, rien de vraiment problématique. Mais Le Parisien a révélé que la maire de Paris ne s’est pas rendue sur le futur site olympique, envoyant à sa place son adjoint aux Sports, Pierre Rabadan. Il n’en a pas fallu plus à l’opposition municipale pour questionner les vraies motivations de ce voyage aux frais des contribuables : professionnelles ou personnelles ? Affichant un souci de transparence, la Mairie de Paris s’est fendue en début de semaine d’un communiqué de presse, tardif mais très documenté. Il précise que le déplacement a coûté 59.500 euros : 40.955 euros pour les billets d’avion de trois élus et trois collaborateurs – Anne Hidalgo ayant payé elle-même son billet retour -, et 18.545 euros de frais d’hébergement et de restauration. Surtout, le communiqué explique la raison de l’annulation de la visite sur le site de surf à Teahupo’o, initialement prévue le samedi 21 octobre : « A la demande du Président polynésien, la Maire de Paris ne s’est en effet pas rendue sur place le samedi, du fait de tensions locales liées à la construction d’une tour des juges, une rencontre sur site étant prévue le jour même par la Présidence polynésienne ». La visite a bien eu lieu le lendemain, mais elle a été conduite par Pierre Rabadan. Anne Hidalgo avait déjà quitté la Polynésie.
