— Publié le 20 février 2023

Un consensus sur la question russe

Canada

Les choses sont claires au Canada : les autorités sportives et politiques affichent la même position sur la question d’une éventuelle participation des athlètes russes et biélorusses aux Jeux de Paris 2024. Elles y sont opposées. Le directeur des sports du Comité olympique canadien (COC), Eric Myles, l’a expliqué la semaine passée à Montréal : « Nous ne soutenons pas la participation des Russes et des Biélorusses dans les conditions actuelles. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la situation n’a pas évolué. Au contraire, elle s’est dégradée. » Même son de cloche chez la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge. « Les athlètes russes et biélorusses ne devraient pas être autorisés à participer à des compétitions sportives internationales, a-t-elle assuré dans une note écrite transmise au COC. Nous continuons de manifester notre solidarité à l’Ukraine, et j’encourage la communauté sportive internationale à faire de même. » L’ancien sprinteur Bruny Surin, chef de mission de l’équipe canadienne pour les Jeux de Paris 2024, affiche lui aussi son opposition à une présence des deux délégations dans la capitale française. « Il s’agit de voir comment ça va évoluer, a-t-il expliqué la semaine passée, cité par Radio-Canada. Maintenant, je serais aussi partant pour dire : « Écoutez, les athlètes russes, sorry, that’s it, on maintient l’exclusion. » Mais le COC se dit hostile à un éventuel boycott des Jeux olympiques. « On ne croit pas à ça, suggère Eric Myles. Un boycott des Jeux, ce n’est pas une option pour nous. Ce n’est pas non plus l’approche pour progresser dans cette situation-là. » »