— Publié le 25 septembre 2018

Un budget en trompe-l’œil

France

Roxana Maracineanu, la nouvelle ministre française des Sports, avait promis que le budget 2019 serait « préservé ». Elle a tenu parole. Au moins en apparence. Selon les chiffres révélés lundi 24 septembre, une enveloppe de 40 millions d’euros supplémentaires sera affectée l’an prochain au sport. Elle sera scindée en deux parts distinctes : 25 M€ pour la haute performance, 15 M€ pour le développement des pratiques sportives. Un bon point, donc. Mais, pour le reste, les crédits poursuivent leur chute. Pour l’année 2019, le budget du ministère des Sports accuse une baisse de près de 30 M€. Il passe de 480,7 M€ en 2018 à 451 M€ pour l’année prochaine. Selon un communiqué du ministère publié lundi après-midi, l’écart s’explique notamment par « une surévaluation du crédit affecté aux cotisations salariales des arbitres. » Soit. Par ailleurs, la somme de 65 M€ sera affectée en 2019 à la Solideo, la société publique en charge de la livraison des équipements sportifs des Jeux 2024. Avec cette enveloppe, le budget des Sports atteindra au total 516 M€ en 2019, soit sensiblement le même niveau qu’en 2017, une année où la Solideo n’existait pas. En clair, le budget poursuit sa dégringolade.. Dès l’annonce des chiffres, le CNOSF s’est fendu à son tour d’un communiqué, où il note « avec satisfaction l’attribution de 25 millions de crédits supplémentaires pour la haute performance. » Mais le reste du gâteau semble nettement moins convenir à son président, Denis Masseglia. « Nous ne pouvons que marquer notre étonnement face à cette présentation », écrit le CNOSF à propos d’un budget 2019 soit-disant « protégé ». Le communiqué se termine ainsi: « En attendant, la mobilisation et la pétition continuent. »