— Publié le 13 mai 2022

Umar Kremlev n’a plus de rival

Boxe

L’avenir de la boxe aux Jeux olympiques semble de plus en plus compromis. Il pourrait même s’assombrir encore un peu plus avec la réélection désormais inévitable du Russe Umar Kremlev (photo ci-dessus) à la présidence de l’instance mondiale de la discipline (IBA). Prévue ce vendredi 13 mai à Istanbul, en marge des Mondiaux féminins, l’élection devait mettre aux prises deux candidats, le sortant Umar Kremlev et son rival néerlandais, Boris van der Vorst. Mais le challenger a été mis KO avant même le début du combat. Boris van der Vorst a été déclaré inéligible par l’unité d’intégrité indépendante de la boxe, jeudi 12 mai, à la veille du scrutin. Il lui est reproché d’avoir participé à une coalition de près d’une vingtaine de pays appelant au départ d’Umar Kremlev après le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, et dénonçant les liens de l’IBA avec le géant russe Gazprom. Cinq autres candidats au comité exécutif de l’instance ont également été déclarés inéligibles pour les mêmes raisons. Boris van der Vorst a annoncé sa décision de faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Sauf improbable retournement de situation, Umar Kremlev sera donc reconduit pour un second mandat à la présidence de l’IBA. Mais sa réélection risque d’isoler encore un peu plus la boxe et son instance du reste du mouvement olympique. Pour preuve la décision du CIO d’avertir l’instance et son président, via un courrier envoyé cette semaine, de ses séreuses inquiétudes quant à la gouvernance et à la stabilité financière de l’organisation. L’instance olympique rappelle dans sa lettre que l’IBA est toujours suspendue et que la boxe ne figure pas encore au programme des Jeux de Los Angeles 2028. Surtout, le CIO réitère ses critiques quant à la gouvernance, la transparence financière et l’intégrité de l’IBA, notamment sur la question de l’arbitrage. L’instance olympique reproche également à l’IBA ne pas lui apporter d’indications précises sur le processus de qualification aux Jeux de Paris 2024, son financement et la logistique du calendrier.