— Publié le 3 mars 2022

Thomas Bach justifie sa recommandation

CIO

Le CIO persiste et signe. Deux jours après avoir mis de côté son habituelle neutralité politique en recommandant aux fédérations internationales de bannir les athlètes russes et biélorusses, l’instance olympique a justifié sa position par la voix de son président. Face à la presse, Thomas Bach a insisté mercredi 2 mars : « Il n’y aucun doute sur notre position dans cette agression, dans cette guerre : nous sommes du côté de la paix. Notre décision est de la responsabilité du gouvernement russe. Elle est la conséquence de la violation de la trêve olympique et de la charte olympique« . Fallait-il pour autant sanctionner les athlètes, en les privant de compétitions jusqu’à nouvel ordre ? Thomas Bach s’en est expliqué : « Si nous n’avions pas pris cette position, nous aurions dû faire face à une situation où d’un côté vous auriez eu les athlètes et les officiels ukrainiens cherchant à s’abriter dans le métro de Kiev pour échapper aux bombardements, et d’un autre des athlètes russes participant aux compétitions auxquelles les Ukrainiens auraient aimé prendre part, ou même prenant leur place« . Enfin, le président du CIO a reconnu qu’il était aujourd’hui devenu difficile aux athlètes russes de s’exprimer en faveur de la paix, même s’ils en avaient la volonté. « C’est un risque maintenant, apparemment, pour chaque Russe de s’exprimer en faveur de la paix, donc vous ne pouvez pas interpréter le silence comme un accord avec la guerre, a suggéré Thomas Bach. Peut-être même que c’est l’exact opposé« . A la question de savoir si le CIO s’était engagé à lever les sanctions en cas de cessez-le-feu ou d’accord de paix, Thomas Bach a répondu par la négative. « Nous avons laissé la question ouverte, a-t-il reconnu. Il était très difficile soit de fixer une date limite, soit de définir un événement. C’est pourquoi des termes généraux sont utilisés dans notre formulation. Nous suivons de près la situation et nous nous adapterons en fonction des développements à venir. »