— Publié le 6 janvier 2023

Sebastian Coe et l’avenir du Kenya

Athlétisme

Sebastian Coe le reconnaît sans langue de bois : le Kenya est encore loin d’apercevoir le bout du tunnel dans ses efforts pour combattre le fléau du dopage en athlétisme. Présent cette semaine à Nairobi, le président de World Athletics a évoqué la question du dopage dans l’athlétisme kényan à l’occasion d’une conférence de presse commune avec le ministre kényan des Sports, Ababu Namwamba (photo ci-dessus). Fidèle à son habitude, le Britannique n’a pas éludé le problème. « Le chemin sera long, il ne faut pas se leurrer, cela ne sera pas réglé du jour au lendemain, a-t-il reconnu devant les médias. Quelle est la différence entre notre approche vis-à-vis du Kenya et celle que nous avons adoptée vis-à-vis de la Russie ? Laissez-moi être clair, ce sont deux cas très différents. Comme l’a montré le rapport de l’AMA, les dissimulations en Russie étaient organisées au niveau des autorités de l’État. Rien ne suggère que ce soit le cas au Kenya. En fait, c’est plutôt l’inverse. » Menacée de suspension l’an passé après une historique succession de cas de dopage parmi ses athlètes, la fédération kényane a échappé au pire, le Conseil de World Athletics ayant été sensible aux promesses des autorités politiques d’investir 25 millions de dollars en cinq ans dans la lutte antidopage. Mais le pays figure depuis sept ans dans la catégorie A des pays sous surveillance de World Athletics et de l’Agence mondiale antidopage (AMA). A en croire les dernières déclarations de Sebastien Coe, il pourrait bien y rester encore un certain temps.