— Publié le 2 avril 2020

Nouveaux soupçons sur Gianni Infantino

FIFA

Pendant la crise sanitaire, les affaires continuent dans le monde du football. La dernière en date concerne un habitué, l’Italo-Suisse Gianni Infantino. Selon les informations du Monde et du Neue Zürcher Zeitung, le président de la FIFA aurait cherché à se renseigner auprès du parquet suisse, en juillet 2015, sur d’éventuelles poursuites concernant Sepp Blatter, alors à la tête de la FIFA, et Michel Platini, en position de force pour lui succéder. Les deux médias révèlent que le procureur du Haut-Valais, Rinaldo Arnold, présenté comme un proche de Gianni Infantino, a tenté d’obtenir des informations judiciaires sur les deux hommes auprès de Michael Lauber, le procureur général helvétique. Rinaldo Arnold et Michael Lauber se seraient notamment rencontrés le 8 juillet 2015, un rendez-vous au cours duquel le premier aurait évoqué les procédures ouvertes par le parquet suisse à l’encontre de la FIFA. Un rapport de l’Autorité de surveillance du ministère public de la Confédération suisse (AS-MPC) pointe que Rinaldo Arnold « avait une raison d’obtenir des informations pour le compte d’Infantino, qui envisageait alors une candidature à la présidence de la FIFA. Il avait intérêt à se renseigner pour savoir si les procédures FIFA étaient dirigées contre deux concurrents directs pour la présidence. M. Infantino avait aussi intérêt à se renseigner pour savoir si les procédures n’étaient pas dirigées contre lui. » Selon la version de Michael Lauber, la rencontre du 8 juillet avec Rinaldo Arnold a été organisée afin d’évoquer des « questions générales de droit pénal ». Quant à la FIFA, elle se borne à qualifier ces accusations de « théorie du complot inventée ». L’instance internationale assure même que Gianni Infantino n’avait pas l’intention, en juillet 2015, de se présenter à la présidence de la FIFA. Il était alors secrétaire général de la FIFA et soutenait Michel Platini.