— Publié le 24 octobre 2019

Mustapha Berraf dans la tourmente

ACNOA

Sale temps pour Mustapha Berraf. Président du comité olympique algérien (COA), et depuis novembre dernier de l’Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA), où il a succédé à l’Ivoirien Lassana Palenfo, il fait face depuis plusieurs semaines à une vive contestation de la part de plusieurs comités olympiques africains. Elle s’est manifestée la semaine passée à Doha, en marge de l’assemblée générale de l’ACNO, via une motion de retrait de confiance distribuée aux délégués africains. Elle vise tout à la fois Mustapha Berraf, son secrétaire général Ahmed Abou Elgasim Hashim, et le trésorier de l’ACNOA, le Nigérian Habu Ahmed Gumel. Le document de 15 pages pointe une gestion opaque de l’organisation olympique africaine, l’absence d’une administration forte, des décisions unilatérales, et une série d’anomalies et de mouvements de capitaux. La motion accuse également Mustapha Berraf et son équipe d’avoir « trahi la confiance des CNO » et de « discréditer l’organisation. » Elle demande la démission de Mustapha Berraf et de son équipe. Le dirigeant algérien dément toutes ces accusations. Il explique notamment que toutes les dépenses engagées par l’ACNOA sont contrôlées par le CIO et la Solidarité olympique. Le dirigeant algérien assure également avoir lancé des poursuites contre les auteurs du document. Un mois plus tôt, Mustapha Berraf s’était déjà retrouvé visé par une accusation de corruption et de malversations financières, mais dans son propre pays. Le ministère algérien de la Jeunesse et des Sports lui a reproché des attributions de marchés douteuses, du favoritisme et plusieurs dépenses non-justifiées. Le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, a notamment révélé que son département avait « fait descendre de l’avion qui transportait la délégation algérienne au Maroc pour les Jeux Africains vingt personnes membres des familles des athlètes. » Mustapha Berraf a démenti, évoquant des « manœuvres mensongères et diffamatoires, visant à nuire à son image et à celle du comité olympique algérien. »