Mustapha Berraf a publié une lettre adressé à l’ensemble du Mouvement olympique africain samedi. Le président de l’ACNOA y appelle tous les acteurs concernés à s’engager « pour un sport équitable et sans manipulation ». Un mot d’ordre : l’exemplarité.
« Nos jeunes athlètes — espoir de demain — méritent des compétitions propres, des opportunités égales et un environnement qui célèbre le mérite, le talent et l’intégrité, écrit-il. Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur certaines pratiques qui ternissent l’image du sport africain : la manipulation des compétitions, le favoritisme, la tricherie, et surtout la fraude sur les âges dans les compétitions réservées à la jeunesse. Ces dérives, bien que marginales, compromettent la crédibilité de nos institutions sportives et détruisent la confiance du public, des partenaires et des jeunes eux-mêmes. »
« Le fair-play n’est pas une option : c’est l’âme du sport olympique, le fondement de la dignité sportive, assène le dirigeant; en appelant à renforcer les mécanismes de contrôle, de formation et de sensibilisation. Protégeons nos jeunes contre la pression de la tricherie, guidons-les vers la vérité, l’honneur et l’excellence. Le sport africain mérite d’être respecté, admiré et soutenu. Ensemble, unis sous la bannière de l’olympisme, faisons de nos stades, de nos écoles et de nos centres sportifs des lieux où la vérité triomphe de la fraude, l’effort du mérite, et la passion de la tricherie. C’est à ce prix que l’Afrique sportive continuera de grandir, forte, digne et respectée. »
Ces derniers mois, une enquête a notamment été ouverte au Kenya pour des soupçons de matchs de football truqués. En 2024, le Cameroun avait par ailleurs suspendu une soixantaine de joueurs pour des suspicions de mensonge sur leur âge.
