— Publié le 7 décembre 2021

Les syndicats veulent visiter les chantiers

Paris 2024

Mauvaise publicité pour la SOLIDEO. L’établissement public en charge de la livraison des ouvrages des Jeux de Paris 2024, dont le village des athlètes et le centre aquatique en Seine-Saint-Denis, est montré du doigt par les syndicats. Plusieurs d’entre eux ont été reçus en délégation à leur demande, lundi 6 décembre, au siège de la SOLIDEO. Leurs représentants dénoncent l’impossibilité de visiter les chantiers. « Nous avons déjà visité des chantiers au Qatar pour la Coupe du Monde, et nous avons d’autres visites prévues. Et ici, aucune« , a déclaré avant la rencontre le secrétaire général de l’IBB, syndicat international des travailleurs du bois et de la construction, Philippin Ambet Yuson, cité par l’AFP. Les syndicats étrangers – suisse, roumain et ukrainien – souhaitent également en savoir un peu plus la part de travailleurs détachés susceptibles d’intervenir sur les différents chantiers. « On ne sait rien, ni quelle société travaille sur tel ou tel chantier, ni sur les détachés« , explique Jean-Pascal François, l’administrateur de la CGT-Construction. Pour rappel, le COJO Paris 2024 a adopté dès l’année 2018 une charte sociale, préparée et rédigée en collaboration avec les organisations syndicales. Une première pour un comité d’organisation des Jeux olympiques. Mais Jean-Pascal François l’a confié à l’AFP : « Il nous faut vérifier que la charte est respectée. Ca a été une promenade cordiale ce matin, mais on n’a pas obtenu de réponse sur notre demande de pouvoir visiter les chantiers. On nous répond que ce sont des chantiers hyper-sensibles et qu’à ce titre on ne peut pas laisser rentrer n’importe qui ».