— Publié le 8 novembre 2013

Les sénateurs français opposés au Grand Stade

Rugby

Le projet de la Fédération française de rugby de construire son propre Grand Stade ne fait pas l’unanimité parmi la classe politique. Les auteurs du rapport sénatorial d’information sur le financement public des grandes infrastructures sportives, rendu public vendredi, se sont clairement positionnés contre ce projet de construction, jugé « déraisonnable ». Les rapporteurs « considèrent qu’il serait déraisonnable que la région Ile-de-France compte sur son sol deux stades d’une capacité de plus de 80.000 places sans club résident: les deux enceintes entreraient nécessairement dans une compétition farouche afin d’accueillir aussi bien des événements sportifs d’envergure que des spectacles (…), en nombre nécessairement limité. Une telle concurrence risquerait fort de mettre en péril le modèle économique d’au moins l’un des deux stades, sinon des deux, ce qui entraînerait un dommage financier considérable pour le(s) +perdant(s)+ », peut-on lire dans le rapport. Jean-Marc Todeschini et Dominique Bailly, les deux rapporteurs PS de la mission, poursuivent en invitant l’Etat, dans son appréciation du projet de la FFR, « à prendre en compte qu’il va, dans les conditions actuelles, directement à l’encontre de ses intérêts de propriétaire du Stade de France ».